Près de 48 heures après le vote pour les élections législatives, régionales et municipales du 1er septembre 2018, les Mauritaniens restent plongés dans une longue attente. Une éternité pour les candidats, leurs proches, les soutiens et les états-major des partis politiques.
Ces élections à cinq scrutins combinés, vont permettre de désigner 157 députés à l’assemblée nationale (dont 87 seront élus dès le premier tour grâce au scrutin proportionnel), 219 conseils municipaux avec quelques milliers de membres et 13 conseils régionaux.
Des résultats «très partiels» tombent de manière éparse au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Mais «les premières grandes tendances ne seront connues qu’à la fin de la semaine, voire le début de la semaine prochaines», selon des informations recueillies auprès de l’organe de régulation.
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Dans cette ambiance, la Coalition électorale de l’opposition démocratique (CEOD), tire à boulets rouges sur «une CENI partisane» et dénonce «une fraude massive» dans plusieurs circonscriptions.
Dans le Trarza (sud-oeust), l’Union pour la République (UPR) aurait raflé les 12 sièges de députés, selon des sources concordantes. Pour le moment, dans la course à la présidence du Conseil régional de Nouakchott, des chiffres partiels compilés après le dépouillement d’environ 15% des bureaux de vote, donnent une tendance plaçant Mohamed Jemil ould Mansour, candidat du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD-Tawassoul, mouvance islamiste) en tête, avec 5.593 voix, soit 27% des suffrages.
Fatimetou Mint Abdel Malik, candidat de l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité, recueille 4.993 voix, 24%. Le candidat du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), opposition est fort de 1.535 (7%) et celui de l’alliance Sawab/IRA totalise 1.133 voix (5,4%).
Ainsi, ces premières tendances pour la présidence du Conseil régional de Nouakchott sont largement favorables à l’opposition.