Une centaine d’individus, parmi lesquels des députés de l’opposition et de nombreux responsables et militants de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), ONG antiesclavagiste, ont tenu ce lundi 1er octobre un sit-in devant les locaux de l’Assemblée nationale à Nouakchott.
Les nouveaux élus du peuple exigent la libération de Biram ould Dah ould Abeid, leader de l’organisation abolitionniste, élu député à l’occasion des législatives de septembre 2018.
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Parmi ces représentants du peuple, on notait la présence d’Abderahmane ould Mini, député du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Coumba Dada Kane, députée de l’Alliance Sawab/Rag, Mohamed ould Maouloud, député de l’Union des forces de progrès (UFP) et leader de cette formation, Kadiata Malik Diallo, députée de l’Union des forces de progrès (UFP), Yahya ould Ahmed Waghef, député et leader du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL), Fatimetou mint Khattry, députée du PNDD-ADIL,...
Cette manifestation a été organisée le jour de l’ouverture de la première session ordinaire de la nouvelle assemblée nationale, tel que prévu par l’article 52 de la constitution qui fixe l'ouverture de cette session au premier jour ouvrable du mois d'octobre. Toutefois, dans les faits, cette session n’a pas eu lieu ce lundi 1er octobre.
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Les responsables de l’opposition mauritanienne estiment «qu’à l’ouverture du nouveau parlement, tous les députés, ipso jure, bénéficient de l’immunité parlementaire, Biram ould Dah y compris. Il doit donc être libre au risque d’une grave violation de la constitution».
Le leader antiesclavagiste Biram Dah ould Abeid est poursuivi pour «incitation à la haine raciale et violence». Il est détenu à titre préventif depuis le 13 août 2018, soit à la veille du lancement officiel de la campagne électorale.