Vidéo. Mauritanie: les opposants minimisent la nomination de Ghazouani

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Le 01/11/2018 à 15h21, mis à jour le 01/11/2018 à 15h33

VidéoEn conférence de presse le mercredi 31 octobre, les responsables de l'opposition mauritanienne ont refusé d'accorder une importance à la formation d'un nouveau gouvernement, avec le général Ghazouani, considéré comme un dauphin du président, à la Défense, à quelques mois de la présidentielle 2019.

En conférence de presse mercredi après midi, les responsables de l’Alliance électorale de l’opposition démocratique (AEOD) en Mauritanie ont minimisé la portée politique de la désignation du général de division Mohamed ould Cheikh Mohamed Ahmed ould El Ghazouani, ex-chef d’état-major des Armées, au poste de ministre de la Défense nationale.

Ce proche du président Mohamed ould Abdel Aziz est cité parmi les possibles sucesseurs du chef de l’Etat, en perspective de l’élection présidentielle de 2019.

Pour Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des forces de progrès (UFP), la publication de la composition du nouveau gouvernement apparaît comme un non-événement: «rien de nouveau. Nous devons tirer les leçons des élections législatives, régionales et locales de 2018, notamment la mobilisation populaire qui a permis la victoire dans la commune d’Arafat (Nouakchott) le 27 octobre dernier, malgré un processus électoral vicié. D’où la nécessité de redoubler de vigilance en direction de la présidentielle d’avril 2019».

Quant à Ahmed ould Daddah, leader du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), il relève que «la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement confirme une tendance du pouvoir. Il s’agit d’une véritable fuite en avant. Dans ces conditions, la désignation de telle ou telle autre personne n’a pas une importance particulière. Cependant, de mon point de vue personnel, il faut rappeler que nous sommes dans un régime militaire perverti, pour lequel le chef d’état major des armées a plus d’importance que le ministre de la Défense. Le défi pour l’opposition devrait consister à créer les conditions minimales de transparence dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/11/2018 à 15h21, mis à jour le 01/11/2018 à 15h33