Vidéo. Mauritanie: mobilisation contre l’immigration clandestine après un drame

le360: Cheikh Sidya

Le 20/01/2019 à 17h55, mis à jour le 20/01/2019 à 18h03

VidéoEn état de choc après le drame du naufrage d’une embarcation de fortune entre le Maroc et l’Espagne, qui s'est soldée par un bilan de 53 personnes disparues, en majorité des Mauritaniens originaires du Guidimakha, les ressortissants de la région se sont mobilisés contre l’immigration clandestine.

En état de choc après le drame du naufrage d’une embarcation de fortune dans les eaux entre le Maroc et l’Espagne, avec un bilan de 53 personnes portées disparus, en majorité des mauritaniens originaires du Guidimakha (région du Sud, frontalière du Mali et du Sénégal), les ressortissants de la contrée ont décidé de réagir. 

Ainsi, hier, samedi en fin d’après-midi, une manifestation a eu lieu sous ce slogan; « Stop à l’immigration Clandestine ».

Il s’agit ainsi de sensibiliser les potentiels candidats contre ce fléau et ses dangers. La manifestation s’est déroulée en marge d’un match de football du championnat inter-villages de la région.

Cette manifestation a débuté par une minute de silence à la mémoire des jeunes portés disparus.

Prenant la parole, Idrissa Camara, député du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL-opposition, mouvance islamiste) a invité «les jeunes Mauritaniens à rester chez eux et à entreprendre des Activités Génératrices de Revenus (AGR) sur place, car l’image d’une Europe perçue comme un eldorado est une véritable chimère ».

Le député a appelé à la mobilisation de tous «pour mettre fin à ces voyages sans issue, qui engloutissent les vies des jeunes et font perdre à nos pays des ressources humaines inestimables». Une interpellation destinée au gouvernement et à toutes les bonnes volontés. 

De son côté, Habou Sylla, présidente d’un Groupement d'Intérêt Economique (GIE) et ex-députée, a abondé dans le même sens et annoncé «une série d’actions pour mettre fin au spectacle désolant des nos fils emportés par les vagues de l’océan».

Même ton chez Diarrha Camarara, coordinatrice d’une nouvelle initiative visant à combattre l’immigration clandestine.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 20/01/2019 à 17h55, mis à jour le 20/01/2019 à 18h03