L’élection présidentielle mauritanienne du mois de juin 2019 arrive à grands pas, et les prétendants à la magistrature suprême se dévoilent progressivement.
Parmi eux, il faudra désormais aussi compter avec Khaled Bouya Abass, un entrepreneur âgé de 57 ans, originaire de Timbédra, dans la région de Néma (à l'Est du pays), mais né à Boutilimit (dans le Trarza, au Sud-Ouest de la Mauritanie).
Grand voyageur, Khaled Bouya Abass a vécu dans plusieurs pays, notamment au Canada, aux Etats-Unis, en Angleterre, au Cameroun et au Sénégal.
Dans cet entretien, il explique le contexte mauritanien et explique sa candidature par une analyse approfondie de la situation politique, économique et sociale du pays, depuis 40 ans sous la férule d’une oligarchie militaire ayant revêtu différentes formes.
Lire aussi : Mauritanie. Présidentielle: le feu couve au sein de l'UFP
de cette triste réalité, selon lui, résulte une fracture et des crispations identitaires, tribales, ethniques et sociales, qui retardent toute idée d’évolution vers un véritable Etat-nation.
Dans la vision politique qu'il expose, ce candidat s’engage à des réformes approfondissant la démocratie, vers l'établissement d'un Etat de droit, ainsi que «la lutte contre les inégalités économiques et sociales, la correction des graves déséquilibres nées des programmes de réajustement structurellement et les politiques ultra libérales, menées depuis plusieurs dizaines d’années sous la férule de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI)».
Lire aussi : Mauritanie: les islamistes de Tawassoul officialisent leur soutien à la candidature de Ould Boubacar
En décidant de se porter candidat, Khaled Bouya Abass voudrait, selon ses dires, pallier «une absence d’offre politique de rupture réelle».
La candidature de cet entrepreneur rejoint celles annoncées de Biram Dah ould Abeid, leader de l’Initiative du mouvement abolitionniste (IRA), Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ghazouani, ex-chef d’Etat-major des armées et ancien ministre de la Défense, grand favori du scrutin, Sidi Mohamed ould Boubacar, ancien Premier ministre, soutenu par le plus important parti de l’opposition parlementaire, Tawassoul, un courant islamiste modéré.