Mauritanie: 12 dirigeants de partis politiques appellent à la libération d’un leader détenu en Arabie Saoudite

Youssef ould Horma ould Babana, président du parti "Temam.

Youssef ould Horma ould Babana, président du parti Temam.. DR

Le 19/05/2019 à 14h48, mis à jour le 19/05/2019 à 16h09

Youssef ould Horma ould Babana, leader du parti Temam, est détenu en Arabie Saoudite depuis quelques mois. Face au mutisme des autorités mauritaniennes, les dirigeants d'une douzaine de partis politiques les interpellent pour intervenir auprès des dirigeants saoudiens.

Youssef ould Horma ould Babana, leader du parti Temam, faisant partie de la mouvance actuellement au pouvoir et proche de la présidence, est détenu à titre préventif en Arabie Saoudite depuis quelques mois, dans le cadre du traitement judiciaire d’une affaire qui reste enveloppée d’un épais mystère.

Ni les autorités saoudiennes, encore moins celles de la Mauritanie, n'ont dévoilé les raisons de l'arrestation de ce Mauritano-marocain.

Une situation carcérale qui ne laisse pas indifférents les chefs de plusieurs partis politiques.

Ainsi, les leaders de 12 partis issus de la majorité ont interpellé les autorités sur le cas Horma, à travers une déclaration commune rendue publique au cours de ce week-end.

Le document, signé des présidents de ces 12 partis, appelle les autorités de Nouakchott «à intervenir rapidement auprès de l’Arabie Saoudite en vue de trouver une solution qui permette le retour au pays de notre compatriote Youssef ould Horma».

Traditionnellement, la Mauritanie et le royaume d’Arabie Saoudite entretiennent d’excellentes relations.

En conséquence, certains avancent que le désintéressement des autorités mauritaniennes du cas de Ould Horma s'expliquerait par le fait que l'interessé soit entré dans le territoire saoudien avec un passeport marocain.

Dans les commentaires relatives à cette affaire, certains observateurs relèvent «l’indignation sélective» de ces responsables politiques, en rappelant que dans un passé récent, d’autres Mauritaniens ont été victimes de mauvais traitements en Arabie Saoudite, sans qu'il y ait la moindre protestation de leur part.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 19/05/2019 à 14h48, mis à jour le 19/05/2019 à 16h09