Plusieurs centaines de proches de Rachid Mustapha, un richissime homme d’affaires mauritanien vivant en Angola, candidat malheureux à l’élection présidentielle mauritanienne de mars 2007, porté disparu depuis mai 2010, étaient en sit-in, ce jeudi, devant la présidence de la République.
On note la présence d'un fort contingent de femmes parmi les manifestants. Ceux-ci exhortent les autorités mauritaniennes à saisir le gouvernement angolais «en vue de faire toute la lumière sur cette affaire, dont le mystère perdure», déclare à «Le360 Afrique» Baba Ould Sidi, un proche du disparu, vivant à Luanda depuis 1997, de passage à Nouakchott.
Rachid Mustapha, ce richissime homme d’affaires originaire de la localité de Guerou (dans l’Assaba, Est du pays) opérait dans plusieurs secteurs d’activités et entretenait des relations étroites avec de nombreuses hautes personnalités angolaises et toute la crème de la société angolaise à travers divers réseaux.
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A ce titre, «il traitait des affaires importantes avec de forts gros risques, suscitant la jalousie, voire la haine de certains Angolais et étrangers. Il est également possible qu’il ait été mêlé à certains trafics», note un observateur.
Rachid Mustapha a disparu à la suite d’un rapide voyage aller-retour entre Luanda et Pointe Noire au Congo Brazzaville. Un détour pour lequel il avait affrété un petit avion propriété d’une entreprise privée de la place. «Parti vers 18 heures à Pointe Noire, seul avec l’équipage de l’aéronef, il a survolé l’aéroport de Luanda à son retour aux environs de 22 heures. L’équipage de l’avion a même sollicité l’autorisation d’atterrissage auprès de la tour de contrôle, 10 minutes avant le constat de la disparition. Mais depuis on observe un silence total», explique Baba Ould Sidi.
Reste que, comme l’a souligné Baba Ould Sidi, «au moment de sa disparition, Mustapha traitait une affaire d’une valeur globale de plusieurs centaines millions de dollars», sans apporter plus de précisions sur la nature de cette affaire qui pourrait être la clé de l’énigme entourant cette disparition.
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Les autorités angolaises ont rapidement ordonné une enquête. Des investigations ont été menées par «lNAVEC», un organisme national chargé de la sécurité dans l’aviation civile. Toutefois, les conclusions de celui-ci restent encore entourées du plus grand secret. Si bien que les proches de Rachid Mustapha doutent de sa mort, imaginant plutôt qu’il puisse être séquestré quelque part par une bande dont les membres auraient intérêt à provoquer la faillite de ses affaires florissantes en Angola.
Une thèse qui avait refait surface fin 2013 lorsque des médias avaient annoncé qu’un homme d’affaires koweitien avait fait des confidences selon lesquelles Rachid Mustapha était toujours en vie et négocierait sa mise en liberté.
