Vidéo. Mauritanie: l’opposition refuse de reconnaître l'élection de Ghazouani

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Le 06/07/2019 à 09h09, mis à jour le 06/07/2019 à 09h12

VidéoL’opposition mauritanienne ne reconnait pas l’élection d’un nouveau président de la République en la personne de Mohamed ould Ghazouani, candidat de la majorité, à la faveur du scrutin du 22 juin 2019.

Les responsables d’une quinzaine de partis politiques et organisations, qui tenaient une conférence de presse ce jeudi, soit 3 jours après la publication des résultats par le Conseil constitutionnel, ont rejeté en bloc l'élection du nouveau président Mohamed Cheikh Ahmed Mohamed Ghazouani.

Lundi dernier, la haute juridiction a confirmé la victoire de ce dernier au premier tour de scrutin, avec 52% des suffrages.

S’exprimant au nom de ses camarades, Bâ Mamadou Bocar, vice-président de l’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement pour la réconciliation (AJD/MR), a condamné «une élection présidentielle conduite de manière unilatérale par un pouvoir décidé à empêcher, par tous les moyens, toute alternance démocratique, avec la complicité d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) alignée et un Conseil constitutionnel manifestement peu disposé à exercer de manière équitable ses prérogatives».

Un comportement du pouvoir qui a créé «une situation de grave crise post-électorale se traduisant par une vague de répression sans précédent: des arrestations massives, des enlèvements, la suppression des libertés publiques comme l’interruption d’Internet, l’interdiction de toutes les manifestations, la fermeture des sièges de campagne des candidats et la création d’un climat de division sur des bases ethniques, de populations en lutte contre un hold-up électoral».

Ghazouani est un général à la retraite, ancien chef d’état-major, ex ministre de la Défense et compagnon du président en exercice, Mohamed ould Abdel Aziz, depuis une quarantaine d’années.

Les 4 candidats de l’opposition à la présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie sont Biram Dah Abeid (leader antiesclavagiste), Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant-ancien Premier ministre), Kane Hamidou Baba (Coalition vivre ensemble-CVE) et Mohamed ould Maouloud (Coalition des forces démocratiques du changement-CFDC).

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 06/07/2019 à 09h09, mis à jour le 06/07/2019 à 09h12