Vidéo. Mauritanie: voici ce que doivent être les chantiers prioritaires de Ghazouani

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Le 27/07/2019 à 12h01, mis à jour le 27/07/2019 à 12h04

VidéoLe président élu Mohamed Cheikh ould Mohamed Ghazouani est très attendu par les Mauritaniens qui aspirent au changement. Certaines attentes semblent faire l’unanimité. Explications avec un ancien Premier ministre qui a soutenu le président élu et un opposant de la Coalition Vivre Ensemble (CVE).

Le nouveau président élu, Mohamed Cheikh Ahmed ould Mohamed Ghazouani est très attendu par les Mauritaniens. Et les attentes sont nombreuses pour un pays où tout reste encore à construire, à commencer par l’unité nationale.

Yahya ould Ahmed Waghef, député, leader du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL), ancien Premier ministre, dont la formation a soutenu la candidature de Ghazouani, après le constat de l’incapacité de l’opposition à s’accorder sur une candidature commune, liste les attentes par rapport au nouveau pouvoir, dont le chef sera investi le 2 août prochain.

Ce cadre, professeur d’économie à l’université de Nouakchott, estime que compte tenu des conditions de déroulement du scrutin du 22 juin 2019, le nouveau président de la République doit prendre de toute urgence des mesures d’apaisement en faveur de l’unité et de la cohésion nationale.

Le deuxième chantier doit porter sur une réforme de l’éducation pour enrayer la spirale de dégradation d’un système d’enseignement en difficultés depuis plusieurs années.

Enfin, le leader et député du PNDD ADIL se prononce également en faveur d’une série de mesures visant à remettre l’économie nationale sur les rails, notamment des changements dans le système financier et la bonne gestion des industries extractives.

Pour sa part, Pr Sow Abdoulaye, enseignant de philosophie à la Faculté des Lettres et sciences humaines de Nouakchott, membre de la Coalition Vivre Ensemble (CVE), qui a soutenu la candidature de Kane Hamidou Baba, la première urgence de Ghazouani est d’assumer pleinement et entièrement son statut de président de la République, après toutes les supputations et rumeurs relatives à un «deal» avec le président sortant, Mohamed ould Abdel Aziz, sans quoi un changement ne verra pas le jour.

Le deuxième chantier du nouveau président mauritanien doit porter sur l’unité nationale et la cohésion sociale dans un pays dont les nombreuses contradictions ont été parfaitement illustrées par le scrutin du 22 juin 2019.

Sow recommande également «une réforme» pour la remise à niveau d’un système d’enseignement dans une situation d’affaissement total.

Enfin, le haut cadre de la Coalition Vivre Ensemble (CVE) invite le nouveau président mauritanien à une action diplomatique performante en vue de renforcer les relations avec tous les pays voisins (Sénégal, Maroc, Mali et Algérie).

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 27/07/2019 à 12h01, mis à jour le 27/07/2019 à 12h04