A peine Mohamed Ould Cheikh Ghazouani est-il en poste, qu'une partie de l'opinion mauritanienne veut tester sa volonté de rupture profonde avec les pratiques qui avaient cours durant les deux mandats de son prédécesseurs. Ainsi, un groupe d'opposants et de leaders d'opinion dont des responsables de la presse indépendante, réclament un audit de la gestion de Mohamed Ould Abdel Aziz, portant notamment sur les grandes entreprises ou les décisions phares à portée économique et financière.
Jedna Deida, Directeur de Publication du site d’informations en ligne «Mauriweb» rappelle que le discours sur la transparence et la lutte contre la gabegie avait été le cheval de bataille et un engagement fort du président Mohamed ould Abdel Aziz. Une promesse qui n’a jamais été suivie d’effets, puisque l’homme a quitté ses hautes fonctions sans avoir déclaré publiquement son patrimoine, conformément aux exigences de la loi.
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Pire, il note des pratiques multiples de mauvaise gouvernance et estime que le nouveau pouvoir a intérêt à faire auditer la situation du pays pour éviter les pièges d’un terrain miné.
Le Pr Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP-opposition) réclame avec force un audit des entreprises les plus importantes à l’image de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et de quelques autres encore.
Il revient sur les conditions de départ de Mohamed ould Abdel Aziz, qui a pris l’allure d’un véritable déménagement avec des tonnes de bagages ayant nécessité l’affrètement d’un vol spécial, les multiples scandales, abondamment dénoncés par la presse au cours de 10 années écoulées, la session dans des conditions non élucidées, de pans entiers de l’économie nationale à des privés…
L’audit réclamé devrait également permettre au nouveau pouvoir de rendre public son héritage et situer ses responsabilités futures, en opérant une rupture avec la nébuleuse des 11 années écoulées.