La Coalition des forces pour un changement démocratique (CFCD), composée de 3 partis politiques «appelle de toute urgence à une enquête juste et probante sur la situation de plusieurs entreprises publiques touchées par la corruption et en quasi-faillite», dans une déclaration rendue publique mercredi.
La CFCD est composée de l’Union des forces de progrès (UFP), du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) de l’Union nationale pour l’alternance démocratique (UNAD), des formations ayant soutenu la candidature de Mohamed ould Maouloud à l’élection présidentielle de juin 2019.
Depuis son investiture, le nouveau président mauritanien, Mohamed ould Cheikh Ghazouani, a reçu en audience Ahmed ould Daddah leader du RFD et Mohamed ould Maouloud, président de l’UFP.
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La déclaration cite la Société nationale industrielle et minière (SNIM), la plus grande société publique du pays, la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC), les ports de Nouakchott et Nouadhibou, la Société nationale d’import/export (SONIMEX tombée en faillite), l’Entreprise nationale pour l’entretien routier (ENER-liquidée), l’Agence nationale pour les travaux d’intérêt public (AMEXTIPE-supprimée).
Le document condamne toute attitude visant à couvrir les présumés auteurs de crimes économiques à l’origine des difficultés de ces sociétés et appelle à la mobilisation de l'opinion publique mauritanienne, pour le respect de son droit imprescriptible à la transparence et à la bonne gouvernance.
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La déclaration rappelle que pendant les années de règne du président Mohamed ould Abdel Aziz (2008/2019), «les richesses nationales ont été transformées en propriété privée» dans tous les domaines d’activités économiques: «exploitation de l’or, du fer, du cuivre, du pétrole, du gaz, richesses halieutiques, agricoles, avec la création d’entreprises suspectes par le biais de contrats non conformes à la loi».
La CFCD cite également parmi les pratiques de gouvernance condamnables ayant marqué le magistère du président Mohamed ould Abdel Aziz l’avènement «de nouveaux hommes d’affaires projetés au devant de la scène économique du pays, avec monopole du marché local, provoquant ainsi la dépréciation du pouvoir d’achat des citoyens et la marginalisation d’acteurs économiques qui n’acceptent pas le diktat du régime. Ce qui a conduit à une détérioration du climat des affaires».
Une gestion désastreuse «à l’origine d’une pauvreté généralisée, du chômage endémique et du développement de trafics relevant du crime organisé», ajoute la CFCD.