Invité à la cérémonie de levée des couleurs, suivie d’un défilé militaire marquant le 59é anniversaire de l’indépendance nationale, organisée à Akjoujt (250 kilomètres au Nord de Nouakchott), capitale de sa région d’origine, l’ancien chef de l’Etat a délibérément choisi d’inscrire son nom au registre des absents.
Egalement invités, les anciens chefs d’Etat, Mohamed Khouna ould Haidallah (1980-1984) et Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi (2007-2008) ont répondu présents. Les raisons de la bouderie de l’ancien président seraient liées à une question de protocole.
Un choix «désastreux relevant d’une mauvaise stratégie politique, qui le met en marge de la République» analyse un politologue.
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A l’origine des nuages de plus épais dans les relations entre Mohamed ould Cheikh El Ghazouani et Mohamed ould Abdel Aziz, la volonté de contrôle de l’UPR, parti disposant de plus de 90 députés sur les 150 élus de l’assemblée nationale.
Mercredi soir, le nouveau chef de l’Etat a opéré un changement dans la sécurité présidentielle en limogeant le chef du Bataillon de sécurité présidentielle (BASEP) considéré comme un proche de l'ancien président Mohamed ould Abdel Aziz, lui-même ancien chef de bataillon.
L’histoire politique de la Mauritanie est hantée par les putschs militaires et révolutions de palais depuis 1978.