Parmi ces «bannis» de l’ère Aziz, sous le coup d’accusations de diverses infractions, figurent notamment Mohamed ould Bouamatou (banquier), Mohamed ould Debbagh (son proche collaborateur), Mustapha ould Limam Chafi’i, homme politique très connu sous les lambris dorés de plusieurs palais présidentiels en Afrique de l’Ouest, et qui réside durant une bonne partie de son temps au Maroc.
Les manifestants du jeudi 12 décembre ont signifié au nouveau pouvoir aux commandes de la Mauritanie depuis le 1er août 2019 «qu’aucune ouverture et aucune forme d’apaisement du climat politique en Mauritanie n’est concevable, sans le retour des exilés et la fin des poursuites injustifiées contre les hommes d’affaires, journalistes, syndicalistes et blogueurs».
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Ces poursuites en cascade ont été déclenchées à partir de septembre 2017 à travers une spirale qui ne s’arrêtera qu’avec la fin du pouvoir de Mohamed ould Abdel Aziz.
A signaler toutefois, que la police internationale (Interpol) a annulé les notices rouges à l’origine du mandat d’arrêt international lancé contre le banquier Mohamed ould Bouamatou, en motivant cette décision «par le caractère politique des poursuites dont il fait l’objet».
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Après la manifestation du jeudi, des sites arabophones parmi lesquels «taqadoum et anbaa.info», citant une source proche de la présidence de la République, ont annoncé «la fin des poursuites judiciaires contre Bouamatou, Chafi’i, Dabbagh et les autres, qui peuvent retourner dans leur pays à tout moment s’ils le souhaitent».
Interrogé à ce sujet, maître Yezid ould Bemba ould Yezid, avocat de Mohamed ould Bouamatou, en déplacement hors du pays, affirme: «A mon niveau personnel, je n’ai pas de nouvelles. Mais comme le dossier Bouamatou est vide et que les poursuites ne reposaient que sur la volonté de Mohamed ould Abdel Aziz, qui les commanditait personnellement, je ne doute pas que ce dossier sera classé rapidement».