Plusieurs mois après le début de ses investigations concernant la gouvernance en Mauritanie au cours des 10 années écoulées, notamment la gestion du foncier à Nouakchott et l’attribution de nombreux marchés publics, une commission d’enquête formée par l’assemblée nationale (parlement monocaméral) voudrait désormais auditionner l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz.
La commission parlementaire estime également nécessaire l’éclairage de Moulaye ould Mohamed Laghdaf, Premier ministre de 2008 à 2014.
Des convocations auraient été ainsi adressées à ces deux anciens hauts responsables de la République, pour qu’ils viennent éclairer la lanterne des députés sur certaines affaires.
La commission d’enquête parlementaire a déjà entendu Yahya ould Hademine, Premier ministre du 20 août 2014 au 30 octobre 2018.
Lire aussi : Mauritanie: annonce officielle de la constitution d’une commission d’enquête sur la gouvernance Aziz
Dans le cas de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, la convocation suscite de nombreuses interrogations au sein d’une opinion, largement convaincue que l’ex-homme fort de Nouakchott ne répondra pas à la requête des députés.
Thèse confortée par l’analyse d’un avocat mauritanien établi au Canada, maître Attihoullah Eida, qui explique que l’ancien président de la République «ne sera tenu de répondre que devant une cour saisie pour des faits de haute trahison».
Cette commission d’enquête parlementaire de neuf membres mène des investigations sur sept dossiers de malversations présumées touchant à plusieurs secteurs pendant la dernière décennie: foncier à Nouakchott (vente d’écoles publiques), énergie, équipement, contrat avec la société chinoise Poly Hondong (pêche),…