Des ordinateurs et des documents importants ont été emportés par les présumés cambrioleurs, qui semblent être bien introduits dans les arcanes des hautes institutions de la République.
La première piste des limiers chargés de l’enquête préliminaire part de l’hypothèse qu'il y aurait un lien entre la soustraction de 2,4 millions de dollars US des coffres de la Banque centrale de Mauritanie (BCM) et ce nouveau vol survenu moins de 48 heures plus tard.
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Organisés en bande, les présumés auteurs du cambriolage de la Direction générale du budget tenteraient-ils de faire disparaître des machines les documents relatifs à l’argent soustrait au niveau de la BCM? Autrement dit d'effacer la mémoire qui permettrait de retracer la forfaiture.
Par ailleurs, on note que cet événement intervient dans un contexte politique particulier, avec la convocation de l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz (2008/2019), pour audition devant une Commission d’enquête parlementaire (CEP), chargée de faire la lumière sur l’attribution de plusieurs marchés, la gestion et la liquidation de certaines institutions publiques et celle du foncier à Nouakchott pendant la décennie écoulée.
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Y aurait-il un rapport entre le contexte et ces actes de délinquance en col blanc, qui placent le pays sous l’emprise des gangs d’un genre nouveau.
Il s’agit manifestement de groupes étalant leurs ramifications au cœur de la haute administration et donc de toute la République.
Celle-ci est ainsi sommée de réagir à ces actes de provocation, dont l’objectif est peut-être aussi de montrer toute sa fragilité.