Une urbanisation rationnelle et maîtrisée est considérée comme une des clefs de la transformation des économies africaines.
Toutefois, en dépit de la pertinence de ce principe, de nombreuses grandes villes africaines se développement suivant un processus sauvage, engendrant de nombreux problèmes.
Nouakchott, capitale de la Mauritanie, est une illustration de ce mal africain, avec une gestion historiquement catastrophique du foncier de la part des autorités administratives.
Cependant, le gouvernement semble déterminé à s’attaquer à cette question sensible depuis quelques mois.
C’est dans le cadre de ce nouvel esprit que le ministère de l’Habitat, de l’urbanisation et de l’aménagement du territoire (MHUAT) a annoncé, samedi soir dans un communiqué, que «la démolition de plusieurs constructions irrégulières» en vue de rétablir les places publiques dans la commune de Tevragh-Zeina.
Ces édifices concernent plusieurs quartiers et endroits de la commune de Tevragh-Zeina, la vitrine de la capitale mauritanienne.
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«Les services de contrôle urbain ont trouvé au niveau de la commune, la présence de constructions et occupations qui, après investigations, se sont avérées être des réserves foncières, des espaces publics ou des zones non couvertes par des plans de lotissement urbain. Conformément à l’article 115 du Code de l’Urbanisme (CU) et au décret numéro 2020/76, fixant les modalités de constat des infractions, le ministère attire l’attention des auteurs sur la gravité de ces actes illégaux. A cet effet, il leur est demandé de procéder à la démolition et à la remise en état de ces sites, dans un délai ne dépassant pas 8 jours», à partir de la date de publication de la déclaration.
«Passé ce délai, les services techniques du département procéderont, conformément à la réglementation en vigueur et sans préjudice des poursuites judiciaires prévues par la réglementation en la matière, à la démolition des occupations et aux frais des contrevenants», poursuit-elle.
Le foncier à Nouakchott est marqué par une immense pagaille depuis plusieurs années et des conflits multiples: superposition de plan de lotissement pour une même zone, transactions réalisées en marge de la loi, attribution d’endroits destinés à servir de places publiques, absence d’archives...