Après réception d’un rapport de plusieurs centaines de pages, établi par la Commission d’enquête parlementaire (CEP), et qui dénonce une forêt d’actes de mal-gouvernance, des violations de toutes les règles relatives à l’attribution des marchés publics (dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, du foncier…) sous le régime de Mohamed ould Abdel Aziz, la justice mauritanienne a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Dans ce contexte, une question brûle les lèvres de nombreux analystes et préoccupe l’opinion publique, tant nationale qu’internationale: quelle sera l’attitude du président Mohamed Cheikh El Ghazouani? Car le voici devant le traitement judiciaire d’une affaire qui fait peser de sérieuses présomptions sur l’ancien chef de l’Etat, Mohamed ould Abdel Aziz, ex-frère d’armes, ami depuis une quarantaine d’années et «soutien politique» à sa candidature, qui a abouti à la victoire contestée du 22 juin 2019?
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L’usage du VAR permet de répondre à cette question, grâce à la vidéo ci-dessous. Ce document date du 12 mars 2020, et le président de la République y insiste sur l’indépendance de la justice, qui est une institution au même titre que l’exécutif et le législatif.
Ce qui signifie que le parquet et les juges du siège feront leur travail, conformément aux règles fixées par le Code de procédure pénale (CPP), sans interférence de l’exécutif, dont les préoccupations se trouvent ailleurs, c'est-à-dire la gouvernance et le quotidien des populations, en cette période de crise née de la pandémie de Covid-19.