Vidéo. le henné, un produit intemporel pour l’esthétique de la Mauritanienne

Le360 / Mamadou Seck et Mamoudou Kane

Le 03/04/2021 à 10h25, mis à jour le 03/04/2021 à 11h34

VidéoLe tatouage au henné fait partie intégrante de l'arsenal de la beauté de la femme mauritanienne. Cette dernière y recourt pour les cérémonies traditionnelles de mariage, de baptême ou de circoncision, mais également juste pour se faire belle.

Dans la mythologie musulmane des peuples de la zone sahélo-saharienne, dont la culture déborde vers les contrées de la partie ouest du continent africain, le henné, plante servant à tatouer les mains, les pieds et parfois d’autres parties du corps avec des figures géométriques en forme de belles arabesques, provient du paradis. Il était très apprécié du temps du Prophète Mohamed (PSL) et sa valeur symbolique n'a pas changé en Mauritanie, au Sénégal ou au Mali.

Cultivé dans les palmeraies du Nord, du Centre et à l’Est de la Mauritanie, ce produit est aussi importé. Il est utilisé par les femmes dans toutes les communautés nationales à l’occasion des fêtes religieuses et cérémonies familiales, intégrant notamment l’arsenal de séduction de la nouvelle mariée qui cherche à ferrer l’élu de son cœur, dans un environnement féru de poésie.

Maglah mint Sowydane, originaire de l’Est, héritière de sa mère, travaille sur le henné depuis 15 ans. Elle explique les origines de son art, et parle des évènements à l’occasion desquels les femmes passent dans sa boutique, l’invitent à domicile, dans les régions et même parfois à l’étranger, du temps nécessaire à la réalisation des différents modèles sollicités par les clientes et des gains très élastiques, qui varient entre 700 et 20.000 MRU, suivant l’importance des cérémonies et des schémas.

Lala Aicha mint Elemine est dans le même créneau. Elle se plaint de «l’isolement, des conditions de travail» et interpelle les autorités au plus haut niveau, notamment le président Mohamed Cheikh El Ghazouani, pour aider à trouver un endroit réservé à l’exercice de l’activité.

Khadijettou mint Ahmed, pour sa part, exprime sa passion pour le travail et décrit les différents modèles d’un art sublime qui remonte au temps du Prophète.

Fatimetou Cheikh, cliente, explique sa présence sur les lieux par la nécessité de se faire belle en perspective du baptême d’un frère.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 03/04/2021 à 10h25, mis à jour le 03/04/2021 à 11h34