Moyens de transport extrêmement rare, il y une dizaine d’années, les tricycles ont désormais envahi l’espace en Mauritanie, notamment dans la plus importante agglomération du pays, Nouakchott, capitale politique, assurant de multiples tâches liées au transport des personnes et des marchandises.
Une poussée qui s’explique par la présence de plus en plus visible d’une importante communauté malienne habituée à la culture de la moto, combinée à un don chinois visant à permettre la promotion d’un programme d’activités génératrices de revenus (AGR) au profit des franges les plus vulnérables de la population, avec en première cible les jeunes victimes de chômage massif.
Un développement soutenu par la présence de spécialistes mécaniciens et vendeurs de pièces détachées, assurant le service après-vente pour l’expansion rapide d’un business inédit dans le contexte du pays.
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«Je suis ancien dans ce métier qui me permet de gagner correctement ma vie. Vous m’avez trouvé en train de réparer un carburateur. Ce problème est réglé. Avant, il y a avait de petites motos, les 103 et les 104. Les pièces venaient du Mali et du Sénégal. Mais, depuis quelques années, celles-ci sont disponibles sur le marché et le service après-vente bien assuré», explique Souleymane Sylla.
Ce technicien en activité depuis plusieurs décennies, parle de ses revenus journaliers, qui sont relativement conséquents et peuvent atteindre 600 (environ 14,5 euros) à 700 ouguiyas (environ 17 euros).
Cheikh Ismaël, un autre mécanicien, beaucoup plus jeune, est également satisfait des revenus tirés de ses prestations, sans toutefois avancer de chiffres. Il remercie le tout puissant pour tous les avantages que lui procure le travail au quotidien, malgré des journées parfois «creuses».
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Mady Baba Koita, vendeur de pièces détachées depuis 2011, originaire de Kaédi, une ville de la vallée du fleuve, salue «les progrès sur le marché. Une évolution qui a permis une arrivée de plus en plus massive des pièces détachées sur le marché, alors que celles-ci étaient précédemment importées de Bamako ou Dakar.
Un petit prêt lui a permis de développer son business en allant acheter des pièces de rechange à Bamako et Dakar, pour donner un nouvel élan à l’activité.
Enfin, Ousmane Mangassa propriétaire d'un Taxi-moto avance que cette activité lui permet de gagner quotidiennement 1.300 ouguiyas (environ 31 euros) en transportant des clients entre les quartiers de la ville et lui permet d'éviter de tenter la migration clandestine.