Plusieurs centaines de jeunes mauritaniens ont marché dans le centre ville de Nouakchott pour dénoncer « la marginalisation » et le mal vivre dont ils sont victimes, dimanche après midi.
Ils répondaient ainsi à l’appel collectif regroupant des jeunes issus d’horizons divers «animés d’une ferme volonté d’unité et qui ont décidé de prendre leurs responsabilités devant l’histoire pour réaffirmer une citoyenneté pleine et entière, car ce qui se joue aujourd’hui dans le pays engage leur avenir», explique une déclaration distribuée à l’occasion de cette manifestation.
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Sans donner une coloration politique partisane à leur action, les organisateurs du rassemblement de l’après midi du dimanche 16 avril ont décidé d’adopter une posture «de veille, être dans une alerte permanente et même dans une espèce "de révolte" constante «face à la déliquescence programmée de notre bien commun : la Mauritanie. Les conditions d’existence des jeunes Mauritaniens sont aujourd’hui misérables et aucune possibilité d’épanouissement n’est envisageable. Une situation porteuse de tous les germes d’une véritable explosion», poursuit la déclaration. Elle dénonce égalament «le mépris d’une classe politique dirigeante refusant de lui concéder la moindre place au sein de la société».
Ces différentes raisons justifient l’organisation de la marche pacifique du dimanche 16 avril 2017.
A l’issue de la manifestation, les jeunes ont distribué un mémorandum dans lequel figurent une série de revendications «simplification des conditions d’enrôlement et d’obtention des documents d’état civil, formation et implication des jeunes dans les sphères de décision, création d’espaces d’épanouissement culturel et artistique, réforme en profondeur du système éducatif, réforme du système de santé, validation des diplômes obtenus à l’étranger dans les concours nationaux…».
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Ces différents points ont fait l’objet d’un développement et consignés dans un document qui sera transmis au président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le chômage surtout chez les jeunes, est une véritable équation en Mauritanie. Le gouvernement avance un chiffre de 13%, alors que des statistiques concordantes estiment que celui serait de plus de 39%.
Au chômage des jeunes s’ajoutent également de nombreux problèmes sociaux dans un contexte sahélo-saharien marqué par la montée en puissance des idéologies extrémistes se réclamant de l’Islam.