Mauritanie: avis de grève dans le secteur de la santé

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Le 29/06/2017 à 09h48, mis à jour le 29/06/2017 à 11h08

Un collectif de syndicats du personnel de santé de Mauritanie annonce un sit-in de protestation général le 3 juillet prochain en vue de la satisfaction d'une plateforme de revendications soumise au gouvernement depuis quelques années.

Le collectif des syndicats professionnels de santé de Mauritanie lance un préavis de grève qui risque de perturber le fonctionnement de ce secteur névralgique au cours des prochaines semaines.

Les hommes et femmes en blouse préparent en effet un vaste mouvement de protestation à partir du 3 juillet prochain et qui pourrait déboucher sur un mouvement de grève générale. Ces actions commenceront par un arrêt général de travail suivi d'un sit-in à 10 heures sur toute l’étendue du territoire national.

Ce collectif de syndicats réunit les spécialistes, les généralistes et diverses catégories du personnel de santé.

Les blouses blanches protestent contre la non-satisfaction d’une plateforme de revendications soumise aux autorités depuis quelques années.

Ce document réclame «une amélioration des conditions de travail, une hausse généralisée des salaires pour le personnel de santé, une assurance maladie universelle au profit de toute la population, un assainissement du circuit de distribution des médicaments, l’octroi de terrains pour les médecins,…».

Chacun semble avoir une préoccupation qui lui est bien propre. Par exemple, les laboratoires dénoncent la concurrence déloyale de l'informel. Interpellé sur le point relatif à l’assainissement du circuit de commercialisation des médicaments, un professionnel travaillant au profit d’un grand laboratoire français met le doigt sur la plaie en expliquant que "tout laboratoire désireux de vendre ses produits sur le territoire mauritanien est soumis à la présentation d’une demande au ministère de la Santé".

Une requête dont l’acceptation est conditionnée par le versement d’une taxe. La Direction nationale de la pharmacie lui délivre alors une autorisation valide pendant 5 ans. Mais "le problème c’est que vous allez vous retrouver avec le même produit, arrivé cette fois sur le marché par un circuit parallèle, grâce à l’action d’individus ayant échappé à tous les contrôles légaux et réglementaires".

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 29/06/2017 à 09h48, mis à jour le 29/06/2017 à 11h08