Une circulaire du ministère mauritanien de la Santé, Direction de la pharmacie, vient d'ordonner aux grossistes, pharmacies et aux dépôts, le retrait de plusieurs médicaments.
Les produits visés par le document sont: Paracétamol 500 MG CP lot n°1450 des laboratoires «Bailly creat-France», Paracétamol 1G CP Lot n°15 0048 C des laboratoires «Celogen-Pharma» Inde, Philco-Ibu 400 MG CP Lot n°1701007- des laboratoires «Philco-Pharma» Allemagne, Ibuprofene 400 MG CP Lot n°160301-des laboratoires «ZMC» Chine.
La démarche des autorités intervient à la suite «des analyses par le laboratoire de contrôle de la qualité des médicaments» qui ont abouti ainsi au retrait de plusieurs lots.
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La circulaire ne précise pas les raisons de la décision des autorités sanitaires. Cependant, interrogé à ce sujet, un spécialiste explique «qu’il s’agit de médicaments non-conformes, et peut-être même de faux produits».
L’usage des produits pharmaceutiques contrefaits est un véritable fléau pour les pays et les sociétés africaines, du fait d’un contexte généralisé d’ignorance et de pauvreté. La Mauritanie est frappée de plein de fouet par ce mal.
D’où cette anecdote souvent racontée dans les salons de Nouakchott, selon laquelle quiconque veut devenir un grand homme d'affaires, entre un lever et un coucher de soleil, doit se rendre en Inde, y trouver des laboratoires en mesure de lui permettre de s’approvisionner en grandes quantités en produits pharmaceutiques trafiqués... Et le tour est joué.