Les Mauritaniens vont célébrer, ce lundi 12 août, la fête de Aïd El Adha, la fête du sacrifice, appelée aussi localement Tabaski.
La particularité de cette fête religieuse, cette année, réside dans le coût relativement abordable des bêtes destinées au sacrifice visant à perpétuer le geste du prophète Abraham.
Dans le marché au bétail de Nouakchott, un responsable de collectif des pasteurs de Mauritanie explique les prix relativement bas des moutons du sacrifice par la crainte des éleveurs, selon lui, face à la perspective d’un hivernage faible en pluies et par l'absence de pâturages.
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Ainsi, les gros béliers, les "Babali", "Azawad", "Ladhoum" affichent des prix en baisse de plus de 20% par rapport aux années précédentes.
A partir de 4.000 nouveaux ouguiyas, soit 95 euros, il est possible de trouver un mouton convenable, et des bêtes sont disponibles, pour toutes les bourses.
Neh Salem Ahmed, secrétaire général du Groupement National des Associations de coopératives agropastorales en Mauritanie (GNAP) explique, lui aussi, l'actuel phénomène du coût abordable des moutons. Il salue, par ailleurs, l’opération d’exportation du bétail vers le Sénégal sur la base d’un accord entre les deux Etats.
Des exportations qui ont eu pour objectif de réduire le bradage des moutons du sacrifice en Mauritanie.
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Pour sa part, Nourredine ould Bah, transporteur, parle du coût et décrit le circuit suivant lequel il convoie les gros moutons achetés à Nouakchott, vers le Sénégal (en l'ocurrence les villes de Saint-Louis, Thiès et Dakar).
Chaque bélier porte un code correspondant au numéro de téléphone du destinataire qui viendra le récupérer, une fois la bête arrivé dans sa ville de destination.
Enfin, Omar Fall, vendeur de moutons, insiste sur le caractère relativement abordable des prix des bêtes, pour Tabaski 2019.