Vidéo. Mauritanie: des moutons inaccessibles et une clientèle qui se fait rare avant la tabaski

Le360 / Amadou Seck et Mamoudou Kane

Le 19/07/2021 à 16h30, mis à jour le 19/07/2021 à 22h55

VidéoA quelques heures de la fête de la tabaski, les prix des ovins restent élevés et les clients sont rares au plus grand foirail de Nouakchott situé dans la commune d’El Mina (Sud). Dans la capitale mauritanienne, beaucoup attendent encore la dernière minute avant d'acheter leur mouton.

Ce dimanche 18 juillet 2021, il y a encore beaucoup de moutons et peu d'acheteurs au plus grand foiral de Nouakchott qui connaît cette année très peu d'affluence. La raison principale est à trouver dans les prix qui font fuir la clientèle.

C'est ce que reconnaît Samba ould Cheikh, vendeur de moutons qui apporte des explications sur les prix élevés pratiqués cette année. Selon lui, si le mouton est cher, c'est à cause du coût élevé de l’aliment de bétail. Pour un mouton, il faut compter entre 120 euro et 210 euros, soit entre 50.000 et 90.000 ouguiyas.

Cependant, la clientèle ne partage pas cet avis et estime que les prix sont déraisonnables et déconnectés de la réalité mauritanienne, d'autant plus que la crise du Covid-19 a eu un impact sérieux sur le budget des ménages.

Ismaël Camara, client, est visiblement surpris par la réalité du marché. Pour lui, "les moutons coûtent trop chers. Certains sont vendus à 90.000 ouguiyas, 80.000 ouguiyas anciennes, alors que j’ai des moyens plutôt limités". Sa surprise est d'autant grande qu'il recherchait un mouton autour de 40.000 ouiguiyas seulement.

Même son de cloche chez cet autre acheteur de nationalité palestinienne, Amar Abdallah. Il confirme les propos de l’acheteur précédant, en soutenant lui aussi que "les bêtes sont trop chères". "J’ai trouvé un mouton à 46.000 ouguiyas anciennes (un peu plus de 100 euro). Il y a des bêtes à 90.000 ouguiyas anciennes et un peu moins", explique-t-il.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 19/07/2021 à 16h30, mis à jour le 19/07/2021 à 22h55