Sénégal: les lourds chantiers du nouveau président Bassirou Diomaye Faye

Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal.

Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal.

Le 24/04/2024 à 14h16

Renégociation des contrats pétroliers et gaziers, sortie du franc CFA et souveraineté économique, voici le triple défi auquel fera face le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye durant son quinquennat. Au-delà des actions prioritaires, dont la bonne gouvernance et la réduction du coût de la vie, ces trois chantiers nécessitent du temps et pas seulement. La stratégie du nouveau gouvernement qui repose sur le «Projet» et l’attelage gouvernemental composé de compétences avérées issues essentiellement du parti au pouvoir -Pastef- constituent un atout indéniable.

Depuis leur arrivée au pouvoir, les partisans des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) ont édulcoré leur langage qui leur était habituel ces dernières années. L’exercice du pouvoir et les objectifs tracés, dont les effets ne seront perceptibles qu’à moyen et long terme (coût de la vie, bonne gouvernance,…), font qu’ils ont quelque peu modéré leurs propos. Mais une chose est certaine: au terme du quinquennat de Diomaye Faye, la sortie du franc CFA, la souveraineté économique et la renégociation des contrats miniers, pétroliers et gaziers seront passés au peigne fin.

La sortie du franc CFA: un objectif sur le long terme

La sortie du franc CFA est un sujet martelé de manière récurrente au cours de ces dernières années par les membres de la société civile, des panafricanistes et plus récemment par les dirigeants des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES -Burkina Faso, Mali et Niger). Jusqu’à présent la libération de cette monnaie symbole de colonisation, est restée à l’état d’intention. Cependant, l’élection du candidat antisystème Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal, pilier des soutiens du franc CFA, prolonge un peu plus l’incertitude sur l’avenir de cette monnaie unique régionale. «Quand le président du Sénégal remet en question le franc CFA, le sujet devient crédible», a souligné l’économiste togolais et Commissaire à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Kako Nubukpo.

Sujet polémique en Afrique de l’Ouest, notamment au niveau des pays de l’Uemoa, la question de la fin du franc CFA a été plusieurs fois avancée par le chef de l’opposition Ousmane Sonko, aujourd’hui Premier ministre. Les nouvelles autorités sont adeptes de la rupture et de la souveraineté économique qu’ils jugent impossibles sans «souveraineté monétaire» qui passe fondamentale par le divorce d’avec le franc CFA.

Pour mener à bien cette opération, les manettes de l’économie sénégalaise ont été confiées à Abdourahamane Sarr, un pourfendeur du franc CFA. C’est un docteur en économie, connu pour ses positions réformistes sur la monnaie ouest-africaine, qui a pris les rênes d’un portefeuille ministériel aux larges prérogatives avec l’Economie, le Plan et le Développement.

Pour le Sénégal, qui est dans une position différente de celle des pays de l’AES qui ont presque coupé leurs relations avec Paris, la question de la sortie du franc CFA est beaucoup plus complexe. Une fois la conquête du pouvoir passée, les nouveaux dirigeants sénégalais, qui avaient leur leitmotiv la sortie du F CFA, semblent rattrapés par le realpolitik.

A la veille de leur victoire électorale, les nouvelles autorités avaient déjà quelque peu policé leur discours, soulignant que cette sortie ne saurait être immédiate. Désormais, ce divorce sera géré au sein de la Cedeao. Cette Organisation sous-régionale est en effet engagée dans une politique de lancement d’une monnaie unique régionale à l’horizon 2027, l’Eco.

Mais conscients que l’avènement de l’Eco ne se fera pas en 2027, les nouveaux dirigeants sénégalais disent aussi se préparer à, éventuellement, sortir de cette monnaie à long terme, au cas où l’avènement d’une monnaie unique régionale tarderait à voir le jour. Un délai nécessaire au renforcement de la solidité de l’économie sénégalaise afin de pouvoir lancer sa propre monnaie d’ici cinq ans ou plus, sans faire courir de risques à celles-ci.

Cette période de cinq ans est jugée nécessaire pour bâtir une économie solide et consolider les fondamentaux de l’économie sénégalaise. Les démarrages de l’exploitation des hydrocarbures -pétrole et gaz-, la bonne gestion des différents secteurs d’activités (mines, pêche…), le développement du secteur agricole et la bonne santé des établissements financiers devraient faciliter le lancement de la monnaie sénégalaise, au cas où celle de le Cedeao ne verrait pas le jour.

Beaucoup d’observateurs pensent que la sortie rapide du frac CFA pourrait déstabiliser l’économie sénégalaise. A cela s’ajoute le fait que sortir de cette monnaie communautaire sans les autres membres de l’Uemoa constituerait un rude coup de la part de dirigeants panafricanistes et donc adeptes de l’intégration.

Par ailleurs, la fragilité des monnaies des grands pays de la Cedeao non membres de la zone CFA -naira du Nigeria, cédi du Ghana-, entrainant des taux d’inflation élevés, n’incite pas les nouvelles autorités sénégalaises à faire cavalier seul en sortant de cette monnaie qui, malgré ses défauts, assure au moins une certaine stabilité des prix.

Et dans un environnement mondial instable où les facteurs exogènes pèsent énormément sur des pays trop dépendants de l’extérieur (importations, aides, dons…), comme c’est le cas du Sénégal, sortir rapidement du franc CFA constitue un risque que les nouvelles autorités ne vont certainement pas prendre dans le court et le moyen terme. Une chose est sure, sur ce volet, c’est le pragmatisme qui l’emportera.

Reste que sortir du franc CFA ne sera pas aisé. Avant le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont évoqué une possible sortie du franc CFA, sans toutefois préciser clairement les modalités et le timing de l’abandon de cette monnaie commune aux pays de l’Uemoa.

Il faut dire que le franc CFA cristallise les critiques, sans faire l’unanimité au sein des Etats. A ceux qui parlent de monnaie héritée du colonialisme, qui profite davantage à l’ancienne puissance coloniale et ses entreprises implantées en Afrique, et qui bénéficie d’un arrimage à un euro fort qui pénalise les exportations de pays faibles de la région, les adeptes de cette monnaie avancent son rôle majeur dans la stabilité des prix au niveau l’Uemoa et la garantie de convertibilité illimitée assurée par la France, c’est-à-dire qu’en cas de choc sur la situation des comptes extérieurs de l’Uemoa, qui se traduirait, par exemple, par l’impossibilité pour les Etats de la sous-région d’assurer en devises le paiement de leurs importations, le Trésor français s’engage à apporter les sommes nécessaires en euros.

En tout cas, face au sentiment anti-français qui se développe en Afrique de l’Ouest et qui accentue l’impopularité du franc CFA, du côté de la France, ancienne puissance coloniale et garante du franc CFA, on souligne qu’on n’a pas à se prononcer sur l’avenir de cette monnaie héritée de l’ère coloniale. «Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom, organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des Etats. Nous voulons bien accompagner ce mouvement», a récemment laissé entendre Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France, ajoutant que «ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons notre part du chemin en sortant de la gouvernance du CFA. Maintenant, aux Etats africains de décider».

La renégociation des contrats minier, pétrolier et gazier… face à leur sacralité

L’un des sujets complexes auquel le président sénégalais va s’attaquer de front, sans garantie de succès, est celui de la renégociation des contrats miniers et d’hydrocarbures. Une promesse de campagne consistant à renégocier les accords conclus avec les compagnies étrangères exploitant les ressources naturelles du Sénégal.

En effet, le Sénégal est un important producteur d’or, de phosphate, de fer, de sables minéraux (zircon et ilménite) et bientôt du pétrole et du gaz. Toutefois, les contrats conclus avec les multinationales étrangères sont souvent dénoncés par les partis d’opposition et la société civile. L’opacité qui entoure ces contrats et leur faible impact sur l’économie sénégalaise ont poussé les nouvelles autorités à annoncer un audit de ces secteurs et la renégociation de certains de ces contrats.

Une renégociation qui sonne comme une menace pour les multinationales. Seulement, des promesses de renégociation des contrats aux actes, la démarche risque d’être une tâche délicate pour le nouveau régime, et ce d’autant plus qu’il est très attendu sur ce terrain après les virulentes critiques sur des contrats qualifiés de léonins et qui ont, d’après les anciens opposants, grugé le Sénégal de plusieurs milliards de dollars.

D’emblée, pour plus de transparence, les nouvelles autorités ont décidé la publication des contrats signés avec les multinationales et décidé de rendre publics tous les actionnaires des sociétés exploitant les ressources minières et d’hydrocarbures du pays. Le président Diomaye Faye a également promis un audit complet des secteurs minier, pétrolier et gazier.

Si ces actes sont plus que louables et participent à la transparence au niveau du secteur, la renégociation proprement dite des contrats s’avère complexe. Les éléments sur lesquels doivent reposer les demandes de renégociation des contrats extractifs sont nombreux: difficultés d’interprétation ou d’application, résultats des premiers travaux excessivement différents des attentes initiales, changement notable dans l’évaluation du projet,…

D’abord, il faut souligner que le contrat de partage des revenus de l’exploitation du gaz liant l’Etat du Sénégal aux compagnies étrangères définit la part des recettes qui ira au Sénégal et celle qui reviendra aux multinationales. S’il est toujours possible de renégocier cette partie du contrat dans le but d’augmenter les revenus revenant au Sénégal, il faudra des arguments forts pour pousser ces entreprises étrangères, qui ont investi des milliards de dollars dans l’exploration et l’exploitation, à lâcher du lest, sachant que la renégociation est consensuelle et l’Etat ne peut user de son pouvoir unilatérale pour modifier des clauses du contrat. En absence de consensus, il faudra recourir à une possible saisine du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Et il faudra clairement montrer qu’il y a un déséquilibre contractuel et/ou de la corruption, avérée.

Ensuite, pour ce qui est du contrat le plus ciblé dans le cadre de cette renégociation, l’autre écueil qui rend la renégociation plus complexe est le fait que plusieurs opérations de restructuration sont intervenues depuis la signature du contrat initial.

Signé avec Pétro-Tim de Franck Timis, celui-ci a cédé ses parts à Kosmos, qui, à son tour, a injecté une partie de ses parts dans le projet au géant BP qui dirige actuellement le consortium en charge de l’exploitation du gaz de GTA. Du coup, il faudra des arguments forts et des preuves de corruption avérées impliquant BP pour pousser ce major du secteur des hydrocarbures à accepter une éventuelle renégociation d’un contrat alors qu’elle entrevoit enfin le début de l’exploitation du gaz.

En outre, pour ce qui est du gisement GTA que le Sénégal partage avec la Mauritanie, tout changement de clés du contrat pourrait aussi susciter le même intérêt du côté mauritanien, rendant ainsi plus complexe une révision du contrat. Reste qu’aussi bien les autorités sénégalaises que mauritaniennes ne sont pas satisfaites du retard accusé par le projet et de la forte hausse des investissements dont l’amortissement impactera fortement la rentabilité du projet.

D’ailleurs, en janvier dernier, face aux retards accusés par le projet, les deux pays ont conjointement annoncé leur décision de demander un audit approfondi des coûts pétroliers liés au développement du champ Grand Tortue Ahmeyim qui ont augmenté de manière conséquente. Partant, les deux pays peuvent unir leurs forces pour mieux peser lors des négociations avec BP après les audits que les deux pays ont lancés à cause des retards et l’accumulation des coûts pétroliers qui impacteront négativement les revenus que tireront les deux pays.

Cela est également valable pour les nombreux contrats miniers où les marges de manœuvre des nouvelles autorités seront faibles. En effet, animé par cette même volonté de renégocier les contrats miniers à son arrivée au pouvoir en 2012, l’ancien président Macky Sall avait échoué dans sa tentative de revenir sur un contrat d’exploitation du fer signé par son prédécesseur. Il avait essuyé un sérieux revers. Se souvenant de cet échec, l’ex-président du Sénégal a souligné, dans un entretien accordé quelques jours avant son départ de la présidence sénégalaise, à Bloomberg, que les contrats «peuvent être améliorés mais franchement penser qu’on peut changer les contrats déjà signés avec les compagnies n’est pas possible. Ce serait désastreux pour le Sénégal». Selon Ibrahima Bachir Dramé, expert et ancien responsable de Petrosen, «il n’existe pas de manière explicite des clauses qui prévoient des négociations dans les contrats pétroliers, mais des clauses qui règlementent les litiges éventuels».

Au-delà, ces renégociations des contrats, si elles ne sont pas menées de manière professionnelle, risquent d’avoir des répercussions négatives sur la confiance des investisseurs étrangers qui ont besoin que leurs investissements soient sécurisés. Or, actuellement, le pays ne dispose ni des capitaux et encore moins des connaissances technologiques pour pouvoir exploiter ses ressources naturelles. D’où l’intérêt d’éviter des clashs à même de mettre à mal l’attractivité du pays. Partant, les nouvelles autorités soulignent clairement qu’il n’y a pas de chasse aux sorcières, mais comptent surtout «s’assurer que les contrats signés sont conformes aux codes miniers et pétroliers» tout en assurant que le Sénégal va «respecter ses engagements internationaux».

Souveraineté économique: le fourre-tout

Parmi les principales ambitions du quinquennat de Bassirou Diomaye Faye figure en bonne place la souveraineté économique. La souveraineté est un des mots les plus usités depuis le déclenchement de la guerre Russie-Ukraine et ses conséquences, notamment les pénuries alimentaires, de carburants et la flambée des prix avec des conséquences néfastes sur de nombreuses économies, notamment des plus fragiles d’Afrique.

Depuis, de nombreux pays mettent en avant la nécessité d’assurer une certaine souveraineté économique dans le but de réduire leur dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Il s’agit des voies et moyens à même de mettre en place une économie solide pour pouvoir faire face aux chocs externes en réduisant autant que possible la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

La souveraineté fait partie de l’ADN des nouveaux dirigeants du Sénégal et couvre de nombreux domaines. Outre la souveraineté monétaire avec l’émancipation annoncée vis-à-vis du Franc CFA, un objectif à moyen et long terme, la souveraineté alimentaire est jugée prioritaire.

La souveraineté alimentaire est devenue un objectif prioritaire pour de nombreux pays africains, notamment depuis les pénuries et la flambée des cours des produits alimentaires dans le sillage de la guerre Russie-Ukraine. Une situation qui a montré la fragilité de nombreux pays africains dont le Sénégal. Depuis, cette question de souveraineté alimentaire est inscrite dans les priorités des pays africains.

Le Sénégal disposant des ressources naturelles importantes, notamment des terres arables non exploitées et des cours d’eau pouvant assurer l’irrigation de plusieurs milliers d’hectares, les nouvelles autorités font de la souveraineté alimentaire une de leurs priorités. Le cas du riz dont l’autosuffisance a été toujours un objectif des régimes précédents illustre l’échec des politiques adoptées jusqu’à présent.

En effet, en 2022, le Sénégal a importé 1,5 million de tonnes de riz pour couvrir ses besoins. Le Sénégal est fortement dépendant des importations du riz, du blé (la quasi-totalité), du sucre, du lait, de l’huile…. Aujourd’hui, la facture des importations des produits alimentaires dépasse les 1.000 milliards de francs CFA. Ce qui impacte négativement la balance commerciale du pays déficitaire à hauteur de 4.000 milliards de francs CFA à fin 2023.

Si les nouvelles autorités mettent à exécution leur stratégie de développement du secteur agricole, le pays pourrait atteindre l’autosuffisance pour certaines cultures dont le riz, le maïs et de nombreux légumes dont l’oignon. En transformant localement certains produits comme l’arachide, dont il est le second producteur africain derrière le Nigeria, le pays pourrait assurer son indépendance en huile et produits dérivés (savon, aliments de bétail…) et contribuer fortement à sa souveraineté alimentaire.

En atteignant une relative souveraineté alimentaire dans le moyen terme, le Sénégal réduira considérablement sa colossale facture d’importation de produits agricoles et alimentaires. Et en tenant compte du début de l’exploitation du pétrole et du gaz, dont le pays importe pour plus de 2.000 milliards de francs CFA, il est possible de réduire considérablement ce déficit commercial et même de le transformer en excédent commercial dans un horizon de trois ans.

Outre le volet alimentaire, la souveraineté sanitaire est aussi essentielle. La crise sanitaire du Covid-19 a montré les faiblesses du Sénégal même si dans ce domaine de nombreux efforts louables ont été faits par l’ancien régime, aussi bien en ce qui concerne la réalisation de nouvelles unités sanitaires (hôpitaux, centres de santé…) dans un esprit de désenclavement, que d’unités de recherche et de production de vaccins et de médicaments.

Toutefois, en dépit des réalisations, les évacuations de Sénégalais à l’étranger se poursuivent mettant à nu le manque de souveraineté sanitaire. Il faudra investir davantage dans les infrastructures et les ressources humaines afin de réduire, autant que possible, les nombreuses sorties de devises liées aux évacuations sanitaires de Sénégalais vers d’autres pays qui coûtent cher en devises au pays.

Seulement, la souveraineté tant souhaitée ne peut se réaliser sans l’apport du secteur privé. C’est pourquoi l’un des volets importants de la stratégie du nouveau régime est la défense des entreprises sénégalaises, notamment le secteur privé. Pour y parvenir, les nouvelles autorités comptent mettre le secteur privé au cœur de leur stratégie de souveraineté.

Celui-ci bénéficiera non seulement de l’appui des autorités, mais aura un accès privilégié aux marchés dans le cadre des appels d’offres. L’objectif étant de constituer des champions sénégalais à même d’accompagner la souveraineté économique et qui s’appuieront sur des PME-PMI sénégalaises. Cela permettra de réduire les sorties de devises comme c’est le cas des nombreux marchés octroyés aux multinationales et de créer des emplois au niveaux des sous-traitants sénégalais, tout en rendant les entreprises sénégalaises plus solides financièrement, mieux gérées et plus transparentes.

Cette politique n’exclue nullement les entreprises étrangères. Le nouveau président souhaite instaurer un partenariat économique «gagnant-gagnant» avec les entreprises étrangères, notamment celles accusées de «néocolonialisme» par une partie de la population. Il faut aussi éviter certaines réactions à même de décourager les investisseurs étrangers, sachant aussi que les entreprises étrangères implantées dans le pays créent aussi de la richesse, des emplois et paient des impôts et taxes.

En conclusion, si la sortie du franc CFA est un sujet qui dépendra de l’évolution de la monnaie unique de la Cedeao, la renégociation des contrats gaziers, pétroliers et miniers étant complexe, mais pas impossible, la question de la souveraineté économique demeure cruciale et certains pans de l’économie pourront être gagnés durant le quinquennat du président Bassirou Diomaye Faye.

Par Moussa Diop
Le 24/04/2024 à 14h16