Kiosque le360afrique. Plus aucun doute n'est possible. On va tout droit vers l'affrontement entre l'armée sénégalaise et les hommes de Yahya Jammeh. Ce n'est plus qu'une question d'heure. Car, des bataillons de l'armée de terre sénégalaise sont postés à la frontière gambienne qu'ils franchiront aux douze coups de minuit, si le président sortant Yahya Jammeh refuse de céder le pouvoir. C'est ce qu'a annoncé de la manière la plus solennelle le fameux DIRPA -Directeur de l'information et des relations publiques de l'armée sénégalaise- de la grande muette, le colonel Abdou Ndiaye, porte-parole de l'armée.
Pour le moment 200 hommes des forces spéciales nigérianes sont venus en renfort de leurs homologues sénégalais, mais c'est bien l'armée sénégalaise qui prend le commandement de cette intervention militaire. "C'est le général François Ndiaye, chef d'Etat major de l'armée de terre qui dirigera les troupes sénégalaises", a indiqué le colonel Ndiaye. Au port de Ziguinchor, les troupes de l'armée des Jambars -nom des soldats sénégalais- ont débarqué en grand nombre, préparant certainement une attaque vers le sud de la Gambie.
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Il convient de rappeler que cette intervention devra se faire dans le cadre de la mission de la CEDEAO. Selon la BBC, "les responsables municipaux de Djouloulou dans la région de la Casamance dans ce même sud du Sénégal, à une quinzaine de kilomètres à la frontière avec la Gambie, appellent les autorités senegalaises et des Ong à les aider à prendre en charge des milliers de personnes qui ont fui la Gambie pour rejoindre la localité".
On s'achemine vers un afflux important de réfugiés dans les jours à venir, alors que lesdites localités n'ont pas les moyens de recevoir des réfugiés. A Diouloulou, par exemple, selon le secrétaire municipal, Amadou Oury Diallo, "depuis le revirement du président sortant Yayah Jameh, Djouloulou a accueilli près de 800 personnes qui arrivent avec le strict minimum", relève toujours la BBC. Les familles n'ont malheureusement pas les moyens de les prendre en charge. Dans les villes gambiennes, notamment Banjul la capitale, les rues se sont vidées de leurs commerçants et de leurs touristes.