Le verdict du procès de Mbayang Diop, Sénégalaise accusée du meurtre de sa patronne saoudienne est tombé. Incarcérée depuis juin 2016 à la prison de Fayçaliyah de Damman en Arabie Saoudite, elle vient d’être condamnée à mort.Le procès s’est tenu mardi 25 avril 2017 en présence des autorités diplomatiques du Sénégal en Arabie saoudite. Malgré tout, Mbayang Diop conserve un mince espoir, car la peine capitale a été prononcée contre elle sous réserve de l’avis des enfants de sa présumée victime qui pour l'heure, sont encore mineurs. La sentence ne sera donc pas automatiquement exécutée avant que les enfants atteignent leur majorité. Néanmoins, malgré les efforts des autorités sénégalaises pour la sauver, Mbayang Diop reste en danger.
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Pour assurer sa défense, le Président Macky Sall avait débloqué la somme de 40 millions de francs CFA (60.000 euros) représentant les honoraires de ses avocats. Mais les organisations de société civile dénoncent l’attitude de l’Etat qui, en annonçant avoir déboursé cette somme, «fait dans l’autosatisfaction».Président de l’Organisation internationale des migrants «Horizon sans frontière», maître Boubacar Seye est dans tous ses états depuis l'annonce du verdict qui condamne Mbayang Diop à la peine capitale. «L’Etat du Sénégal a été le premier à condamner Mbayang Diop alors qu’elle aurait dû se prévaloir de la présomption d’innocence», ont annoncé Boubacar Seye et ses partisans d’Horizon sans frontière.Réagissant contre les déclarations du directeur des Sénégalais de l’extérieur qui, selon lui, «plastronne avec les 40 millions de l’Etat dans la défense de Mbayang», le président d’Horizon sans frontières dénonce «une autosatisfaction permanente de l’Etat qui choque le peuple du Sénégal et de la diaspora". Toujours selon Boubacar Seye, "l’Etat devrait vider toute sa caisse noire et mobiliser tous les avocats du monde pour éviter ce verdict qu’ils n’ont pas rejeté».Cependant, Horizon sans frontière prévoit d’organiser des manifestations de soutien à la Sénégalaise dont la condamnation relève «d’une erreur judiciaire» à cause des nombreuses incertitudes qui entourent son accusation.A cet effet, Boubacar Seye évoque le Code criminel qui peut permettre à une Cour d’appel d’annuler cette condamnation. «Mais l’ouverture d’une telle procédure relève de la compétence de l’Etat, donc du président Macky Sall».