Les avocats ont révélé que la montre en or du plus célèbre des prisonniers en Guinée a été retirée par un gendarme vindicatif. «Il y a un gendarme qui lui a dit: "toi je te connais, c'est toi qui m'as formé mais on va se voir"», a indiqué Me Paul Yomba Kourouma à la presse. Il a ajouté que le gendarme a dû rendre la montre dorée de Toumba Diakité, qui a été finalement déposée au greffe de la Maison centrale — la prison qui héberge Toumba Diakité.
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Les accusations des avocats de Toumba Diakité sont réfutées par le chargé de la communication du ministère de la Justice, qui estime que « les gens veulent seulement créer du buzz autour du prisonnier ». « La première des choses quand on arrête quelqu'un, c'est de lui retirer tout ce qui est montre ou bague. C'est vraiment incompréhensible que Toumba reste avec une montre en or deux mois après son arrestation par la police sénégalaise », s'explique Sekou Keita. « Mais, on ne peut pas répondre à tous ces détails. L'essentiel c'est qu'il a été extradé dans les meilleures conditions », ajoute-t-il.
Pour l'instant, la gendarmerie s'abstient de répondre aux accusations de la défense de Toumba Diakité.
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Extradé à Conakry dimanche dernier, Toumba Diakité a été présenté au pool des juges d’instruction chargés de l’information des infractions commises le 28 septembre 2009. Selon un communiqué du ministère de la Justice, il est poursuivi pour viols, pillages, incendies volontaires, vols à main armée, coups et blessures volontaires, outrages à agents de la force publique, tortures, enlèvements, séquestrations, agressions sexuelles, attentats à la pudeur, responsabilité de commandement des chefs hiérarchiques et militaires et de complicité. «L’information judiciaire relative au dossier de l’affaire des évènements de 2009 au stade du 28 septembre suit son cours dans l’observation scrupuleuse des règles d’une procédure juste et équitable à l’endroit de toutes les parties », a indiqué le ministère de la Justice.
En revanche, la défense défend déjà son client en indiquant que celui-ci avait plutôt empêché un carnage le 28 septembre 2009, au stade de Conakry. « C'est lui qui a sauvé certains leaders politiques ce jour », le défend Me Paul Yomba Kourouma. Par notre correspondant à Conakry, Mamourou Sonomou
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