Sahel. Terrorisme: un autre chef jihadiste tué dans le raid français de Tinzouatène

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Le 06/03/2018 à 16h13, mis à jour le 06/03/2018 à 16h22

Le raid de Tinzouatène mené par la force française «Barkhane» le 14 février dernier, dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne, a assurément porté un coup aux combattants jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Révélations.

Le raid de la force française Barkhane le 14 février dernier a semble-t-il décapité l’Etat-major militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). La nébuleuse y a perdu beaucoup de ses commandants. On pense des responsables militaires des groupes jihadistes regroupés autour du GSIM et de son leader Iyad Ag Ghali tenaient une réunion au moment de l'attaque.

Ainsi, vient-on d’apprendre que parmi les victimes de l’opération de la mi-février figure «Abou Ahmed Al Foulani, qui a séjourné au Sénégal en tant que prédicateur et imam. Ce après avoir étudié le droit islamique pendant 7 ans au Burkina Faso, pays dans lequel le GSIM vient de perpétrer un attentat, en riposte au raid qui a quasiment décimé ses chefs», renseigne le site sénégalais Dakaractu, citant Mohamed Mahmoud Abou Maali, considéré comme «un fin connaisseur des mouvements jihadistes au Sahel».

Abou Ahmed Al Foulani était un commandant du «Front du Macina», groupuscule figurant parmi les organisations terroristes ayant fusionné pour donner naissance au GSIM il y a un an.

Ce cursus de combattant jihadiste, avec des états de services laissant apparaître l’exercice d’un office d’imam et de prêcheur dans des mosquées au Sénégal, montre à quel point le monstre idéologique est tapis dans nos rangs et ancré dans le quotidien des populations du Sahel.

En effet, Al Foulani était un important chef de guerre, l’un des dirigeants de la «Katiba» du «Front Macina et lieutenant d’Amadou Koufa, qui a étendu les combats menés par les islamistes du nord vers le centre du Mali, et qui continue à infliger des coups rudes à l’armée régulière dans le Macina.

Rappelons qu’avant la révélation de la mort du commandant militaire de la Katiba d’Amadou Koufa, il y a aussi eu la confirmation de la mort -durant ce même raid- de Hacen Al Ansari, un ex-colonel de l’armée malienne, considéré comme étant le commandant militaire du mouvement «Al Mourabitoune» et le chef des opérations militaires du GSIM.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 06/03/2018 à 16h13, mis à jour le 06/03/2018 à 16h22