Les festivités marquant le 10e anniversaire du décès du cinéaste et romancier sénégalais Ousmane Sembène ont été lancées jeudi 8 juin, au centre culturel Blaise Senghor de Dakar.
Ceci n’est qu'un début, car tout au long de l’année 2017, l’immense œuvre de l’auteur de Les bouts de bois de Dieu, qui nous a quittés le 9 juin 2007, à l’âge de 84 ans, sera magnifiée.
A travers des projections cinématographiques, des exposés et des expositions, la section sénégalaise de la Communauté africaine de culture célèbre Ousmane Sembène, le «doyen des anciens». Toutes ces manifestations seront organisées en collaboration avec la Direction du livre et de la lecture et la Direction de la cinématographie.
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«Les interactions entre littérature et cinéma dans le champ de la création de l’écrivain seront analysées», a précisé le professeur André Marie Diagne au cours de la conférence de presse organisée au centre culturel Blaise Senghor. L’œuvre d’Ousmane Sembène reste actuelle. Les jeunes générations doivent donc se l’approprier et lui donner toute sa place dans la production artistique africaine.
A l’occasion du 10e anniversaire du décès de Sembène l’Africain, son œuvre, riche d’une quinzaine de textes traduits dans plusieurs langues et lus sur tous les continents, sera présentée sous toutes ses facettes.
«L'œuvre de Sembène a fait l'objet d'un nombre important de travaux de recherche. Jadis, les élèves connaissaient Les bouts de boisde Dieu parce que, c'était au programme. Mais, sous la pression des enseignants et des élèves, nous avons tendance à retirer certains classiques alors qu'ils sont éternels», a regretté le professeur André Marie Diagne.
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Ce qu’il faudrait maintenant, pour ne pas perdre le lègue de Sembène Ousmane, c’est que les étudiants sénégalais soient plus imprégnés des classiques du pays. Il ne faudrait pas que les étudiants perdent de vue «l’importance et pertinence des œuvres de l’auteur telles que Les bouts de bois de Dieu, Le docker noir, Le mandat, Ô Pays mon beau peuple et Le dernier de l’Empire», a poursuivi le professeur Diagne.
«Sembène a écrit pour son peuple, pour parler de nos problèmes avec des personnages proches de nous. Il a écrit en ayant les pieds enracinés dans cette contrée où nous vivons toujours, pour protéger ce que devaient être l'Afrique et les Africains qu'il souhaite».
Au menu des différentes manifestations qui se dérouleront tout au long de l’année 2017 figurent des expositions, des projections de films, des tables rondes et plusieurs autres activités. Ce sera notre manière de célébrer le plus «ancien des doyens du cinéma africain».