Vidéo. Sénégal: Il y a caricature du président et atteinte à l'image

VidéoAu Sénégal la dernière semaine a été marquée par l'affaire du montage du président Macky Sall diffusée par la jeune dame Oulèye Mané via la messagerie Whatsapp. La commission des données personnelles explique jusqu'où on peut aller en matière de diffusion d'images de personne.

Le 06/06/2017 à 16h07, mis à jour le 06/06/2017 à 16h07

Le procureur de la République du tribunal de grande instance de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, a finalement confié le dossier Oulèye Mané et Cie au Doyen des juges, Samba Sall. L'infraction d'offense au chef de l'État, qui était agitée, a finalement été abandonnée. Le parquet a préféré viser le délit de "diffusion d'image contraire aux bonnes moeurs". Infraction prévue par l'article 256 du Code pénal Sénégal et sanctionné par un emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 25.000 à 300.000 francs.

Après deux retours de parquet, Oulèye Mané et ses 3 présumés complices, deux jeunes femmes et un jeune homme, ont ainsi été inculpés de ce chef d'accusation et placés sous mandat de dépôt. Les jeunes femmes vont être pensionnaires de la Maison d'arrêt pour femmes (Maf) de Liberté 6. Quant au jeune homme de la bande, il sera logé à la Maison d'arrêt de Rebeuss (Mar).

Il faut rappeler qu'ils ont été arrêtés, en début de semaine dernière, par la Section de recherches de la gendarmerie, logée à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, appuyée par la Plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie, après avoir partagé sur WhatsApp un photomontage obscène du président de la République, Macky Sall.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 06/06/2017 à 16h07, mis à jour le 06/06/2017 à 16h07