Vidéo. Sénégal: la pêche artisanale en difficulté

VidéoAu Sénégal, où la consommation de poisson par tête d'habitant est l'une des plus importantes au monde derrière le Japon, l'essentiel de l'offre est assuré par la pêche artisanale. Mais l'activité se porte mal.

Le 27/02/2018 à 17h42, mis à jour le 27/02/2018 à 17h58

A Dakar, c'est au niveau du débarcadère de Soumbédioune qu'une partie des prises de poissons de la capitale arrive quotidiennement. Ils sont des centaines de pêcheurs, mareyeurs et de poissonniers à vivre de cette activité, permettant aux 4 millions d'habitants de la capitale sénégalaise de disposer du poisson indispensable à la préparation du "thiébou djeune". En effet, au Sénégal, rares sont les foyers qui peuvent se passer de leur riz au poisson national pour le déjeuner. 

Sauf que peu d'entre eux se doutent des difficultés rencontrées par les pêcheurs au quotidien. Actuellement, ils dénoncent une raréfaction des produits de la mer, ce qui les poussent à s'aventurer régulièrement dans les eaux mauritaniennes, voire bissau-guinéenne.

Il y a tout juste un mois, un pêcheur sénégalais a été tué par les garde-côtes mauritaniens, ce qui a ravivé la tension entre les deux pays. Il a fallu une intense activité diplomatique pour que les choses reviennent en ordre. Il y a une quinzaine de jours, neuf pêcheurs artisanaux venus du nord du Sénégal sont allés jusqu'en Guinée Bissau en quête de poisson. Ils ont été arraisonnés par les garde-côtes du pays voisin et remis aux autorités sénégalaises. 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 27/02/2018 à 17h42, mis à jour le 27/02/2018 à 17h58