Sénégal. Législatives: retour imminent de l'ancien président Wade pour battre campagne

Malgré les mises en garde de son médecin et la réticence de son épouse, Abdoulaye Wade sera bien à Dakar au début du mois prochain. L’ancien président sénégalais, tête de liste de la coalition gagnante «Wattu Senegaal» participera activement à la campagne électorale pour les législatives du 30 juillet 2017.

Se déplaçant à bord d'un jet privé affrété par un de ses amis, maître Abdoulaye Wade à côté de sa femme Viviane Wade et quelques-uns de se collaborateurs, passera d’abord par Milan et Madrid pour ensuite regagner Dakar.

Dès son arrivée attendue le 5 juillet, maître Abdoulaye Wade se rendra à Mbacké à 7 kilomètres de Touba, la ville religieuse capitale du «Mouridisme», pour remobiliser ses troupes.

La tête de liste de la coalition «Wattu Senegaal» participera à 8 meetings organisés par ses alliés. Avec le mot d’ordre de «vote utile» en bandoulière, le pape du «Sopi» (changement, en wolof) n’a pas l’intention de ménager ses moyens politiques, financiers, logistiques et surtout humains pour décrocher la victoire au soir du 30 juillet 2017.

Le dernier combat d’un homme politique

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Tel un vieux magicien comme le dit l’adage africain, Abdoulaye Wade a «plus d’un tour dans sa besace». Après cinq ans en retrait de la scène politique sénégalaise, maître Wade, le 1er secrétaire du Parti démocratique sénégalais (PDS) entend revenir en force à l’Assemblée nationale. Mais cette victoire dont il rêve passera impérativement par une campagne électorale qui s’annonce difficile pour un homme de 91 ans.

Mais Wade, en en homme déterminé va certainement puiser dans ses dernières forces pour accompagner ses alliés dans ce combat dont le vainqueur aura fait un sérieux pas vers les élections présidentielles de 2019.

En bon stratège politique, Abdoulaye Wade envisage de mobiliser la diaspora sénégalaise en Europe avant de descendre sur le terrain au Sénégal. Toutefois dans ce dernier combat, le pape du «Sopi» a tout à gagner en cas de victoire de la coalition «Wattu Senegaal».

Il aura d’abord pris sa revanche sur Macky Sall, qui après avoir été son second au sein du PDS, l’a battu aux élections présidentielles de 2012. Il pourra ensuite avec ses alliés faire revenir au Sénégal son fils Karim Wade, qui depuis sa libération, est en exil forcé au Qatar et qui pourrait, avec Khalifa Sall, le maire de Dakar emprisonné, être de sérieux prétendants au fauteuil présidentiel en 2019.