Quatre jours après le meurtre de Mouhamadou Fallou Sène, le président Macky Sall accède à l’une des revendications des camarades de l’étudiant en 2e année de lettres à l’université Gaston Berger de Saint Louis. Le recteur, Baydallaye Kane, et Ibrahima Diao, directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) ont été limogés. Ces derniers sont considérés par étudiants de l’UGB comme les principaux responsables du meurtre de leur camarade.
Ils ont été respectivement remplacés, ce samedi 19 mai 2018, par le professeur Ousmane Thiaré et Papa Ibrahima Faye.
Le désormais ex-recteur de l’UGB, Baydalaye Kane, avait fait appel aux gendarmes pour réprimer la manifestation des étudiants qui avaient décrété un mot d’ordre de journée sans ticket (restauration gratuite) pour protester contre le non-paiement de leurs bourses.
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Devant la détermination des étudiants, ce mardi 15 mai, les gendarmes avaient tiré à balle réelle, atteignant mortellement Mouhamadou Fallou Kane et blessant d’autres étudiants.
Sidérés par cette répression musclée de leur manifestation, les étudiants avaient décrété un mot d’ordre de grève illimitée et réclamaient le limogeage du recteur, Baydallaye Kane et de Ibrahima Diao, directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis. Ils voudraient que toute la lumière soit faite sur la mort de leur camarade et que, Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique soient eux aussi démis de leurs fonctions.
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A préciser qu’après le meurtre de Mouhamadou Fallou Sène, les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, de l’université Assane Seck de Ziguinchor, de l’université Alioune Diop de Bambey et d’autres établissement se sont joints à leurs camarades de l’UGB avec les mêmes revendications.
A en croire Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme, d’autres têtes vont tomber après les enquêtes de l’Inspection générale d’Etat, et du procureur de la République qui ont été saisis par le chef de l’Etat, suite à ce drame. «Naturellement, il y aura d’autres sanctions, dans la mesure où le président de la République a instruit l’IGE qui va faire des enquêtes. Toutefois, il ne faut pas se précipiter, les enquêtes vont se poursuivre pour situer toutes les responsabilités», a-t-il soutenu sur la RFM.