Depuis l'ouverture du procès en appel lundi, la défense réclame "la libération d'office" de Khalifa Sall, détenu depuis mars 2017 et opposant au président Macky Sall.
"La Cour a suspendu le procès et mis en délibéré à mercredi (prochain 18 juillet, NDLR) la décision sur la demande de la défense pour une libération d'office" de Khalifa Sall, a affirmé à l'AFP un avocat de l'Etat du Sénégal, Me Baboucar Cissé.
L'information a été confirmée à l'AFP par Me Mohamed Seydou Diagne, un avocat du maire de Dakar.
La Cour avait rejeté lundi et mardi les demandes de la défense d'un renvoi de quelques jours du procès.
La défense avait notamment justifié cette demande de renvoi par un arrêt rendu le 29 juin par la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui n'a pas encore été publié officiellement.
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Selon la défense, cet arrêt de la juridiction communautaire, saisie par Khalifa Sall, a conclu au caractère "arbitraire" de sa détention préventive, ainsi qu'à la violation de sa présomption d'innocence et de son immunité parlementaire. Cette décision, selon elle, s'impose à la justice sénégalaise et annule la condamnation.
De son côté, l'Etat assure que l'arrêt de la Cour de la Cédéao "ne concerne pas le fond et ne remet nullement en cause l'autorité de la chose jugée".
Avec sept de ses collaborateurs, Khalifa Sall a été condamné en première instance pour "escroquerie portant sur des fonds publics" et "faux en écriture", pour le détournement d'environ 2,5 millions d'euros prélevés entre 2011 et 2015 des caisses de la Ville de Dakar.
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Le directeur administratif et financier de la Ville, Mbaye Touré, et un autre responsable du budget, Yaya Bodian, ont également été condamnés à cinq ans de prison, deux autres agents municipaux à un an et une secrétaire de Sall à six mois, tandis que deux percepteurs étaient acquittés.
Maire de Dakar depuis 2009, Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste (PS) et de la majorité présidentielle, affirme que les poursuites judiciaires à son encontre visent à l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2019, ce que démentent les responsables de la majorité.