Vingt-sept organisations de la société civile dont la Raddho et Amnesty international sont préoccupées par la rupture du dialogue politique qui pourraient empêcher la tenue d’élections normales au Sénégal. Ils viennent de le faire savoir à travers un courrier transmis à la presse, dans lequel ils appellent les acteurs à se réunir autour d’une table pour faire taire les tensions.
«Au regard des incertitudes qui pèsent sur l’organisation des élections et des tensions qui en découlent, nous risquons d’assister à un lourd contentieux préjudiciable à la tenue d’élections paisibles si cette tendance arrivait à se maintenir», lit-t-on dans le communiqué transmis à la presse, ce mercredi 8 août.
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Selon ces organisations de la société civile, les élections présidentielles de 2019 risquent de ne pas se passer comme celles de 2000.
«Depuis l’élection présidentielle de 2000, nous n’avons jamais assisté à des tensions et des désaccords aussi profonds sur le processus électoral», disent-t-elle.
Il faut reconnaitre que «la rupture du dialogue politique» est source d’inquiétude chez les citoyens sénégalais. En effet, le parti au pouvoir est décidé à faire organiser les élections présidentielles de 2019 par le ministère de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, ce que récusent les leaders de l’opposition. Ces derniers doutent des capacités du ministre d’organiser des élections démocratiques, libres et transparentes. A cela, s’ajoute l’arrestation des certains opposants politiques qui envisageaient de présenter leur candidature aux prochaines présidentielles.
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Comme solution, la société civile préconise une synergie des actions autour des principes et valeurs qui ont toujours faits la réputation du Sénégal, à savoir: «la consolidation du cadre démocratique et consensuel et la transparence du processus électoral».
Plus que jamais, les organisations des sociétés civiles réaffirment «leur équidistance vis-à-vis de toutes les formations et coalitions politiques». Elles disent également, vouloir travailler avec «les pouvoirs politiques, les organes de gestion des élections et toutes les parties prenantes à la compétition politique afin de trouver ensemble, les consensus nécessaires à l’organisation d’un scrutin apaisé et crédible».