Arrivé à Dakar, le jeudi 7 février, l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, s’est payé un bain de foule. De l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS), son parti, les militants et sympathisants ont suivi son cortège.
Au siège du PDS où il a pris la parole, Il a vivement critiqué le régime de Macky Sall, dans sa manière de géré le pays et d’organiser le scrutin présidentiel qui, selon lui, ne sera «pas transparent».
Afin d’empêcher son successeur de confisquer le pouvoir au soir du 24 février, Abdoulaye Wade demande aux Sénégalais de «brûler les cartes d’électeurs et d’assiéger les bureaux de vote».
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Selon l'ancien président, le candidat Macky Sall a fait confectionner deux fichiers électoraux: «le premier est celui qui est remis aux candidats», alors que «le second est celui que détient le président de la république et qui comporte plus de 317.000 électeurs de plus que le premier». Pire encore, précise-t-il, «il y a plus d’un millions de cartes d’électeurs, appartenant à des jeune qui ne devraient pas voter pour le candidat Macky Sall et qui ont été confisquées par le ministre de l’Intérieur».
Les déclarations d'Abdoulaye Wade ne semblent pas produire d'effets sur les cinq candidats à la présidentielle. Ils n’ont jusque-là pas commenté les propos de l’ancien chef de l’Etat et poursuivent tranquillement leur campagne à l’intérieur du pays.
Quant à la population sénégalaise, elle pense que le «Pape du Sopi» (Pape du "Changement") n’a toujours pas digéré le fait qu’à la suite de sa condamnation, son fils, Karim Wade, soit écarté de la course à la présidentielle par le Conseil constitutionnel. Et «sa seule volonté est de voir, un jour, ce dernier diriger le Sénégal».