Ces Guinéens, présentés comme des proches du leader de l’UFDG, ont commencé à affluer mercredi 21 octobre vers les coups de 13h devant les locaux de la représentation diplomatique, situés sur la voie de dégagement nord, pour célébrer et revendiquer la victoire de leur candidat.
Au cri de «Cellou Président», ils se sont d'abord montrés pacifiques puis suffisamment menaçants pour que les forces de police estiment nécessaire de prendre position entre les partisans de Cellou Dalein et les locaux de l'ambassade, avant d'intervenir pour disperser la manifestation.
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Les affrontements ont fait deux blessés, lesquels ont été touchés par des projectiles, dont il est difficile de déterminer la provenance exacte.
Il n'est pas encore établi si les blessés, qui sont à compter dans le rang des manifestants, l'ont été par les grenades à gaz lacrymogène lancées par les éléments du Groupement mobile d'intervention (GMI, forces anti-émeutes). On sait en revanche que plusieurs véhicules ont-ils été caillassés.
Les forces de sécurité mobilisées pour maintenir l'ordre sur les lieux n'ont pas pu faire grand-chose face à la détermination des manifestations visiblement très en colère contre le président Alpha Condé. Pour parer à toute éventualité, les éléments de la Brigade d'intervention polyvalente (BIP, gendarmes destinés à la protection rapprochée des personnalités), aidés par des policiers en civil, ont exfiltré l'ambassadeur de la République de Guinée à Dakar pour le conduire vers une destination inconnue.
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Pour rappel, le Sénégal et Dakar en particulier abritent une forte communauté guinéenne. Ces ressortissants guinéens se sont vu refuser le droit de voter pendant cette présidentielle, pour cause de fermeture des frontières.
Leur candidat, principal adversaire au président sortant, Alpha Condé, n’a pas attendu les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour annoncer sa victoire à la présidentielle dès le premier tour du scrutin.