Vidéo. Sénégal: le Parti Pastef démonte les accusations du ministre de l'Intérieur

Le360/Moustapha Cissé

Le 05/01/2021 à 16h01, mis à jour le 06/01/2021 à 15h42

VidéoLe parti Pastef que le ministre de l’Intérieur a menacé de dissolution s’explique et assure pouvoir tracer la provenance des fonds reçus dans le cadre de sa campagne de collecte de fonds qui lui a permis de lever quelque 200.000 euros en quelques heures. Une première qui inquiète leurs adversaires.

Pour les cadres du parti d'opposition Pastef, le ministère de l'Intérieur a un programme politique caché pour s'attaquer à leur formation, puisqu'il est évident que les fonds collectés le week-end dernier sont loin de provenir de financements étrangers.

Ils ont débuté une campagne médicatique qui sonne comme une contre-offensive pour s’expliquer et gagner la bataille auprès de l’opinion. La collecte va continuer, assure Amadou Bâ, juriste et membre du mouvement des cadres. Il dénoncé l’acharnement du régime qui ne chercherait, d'après lui, qu’à se débarrasser d’un opposant sérieux.

Il faut dire que l'affaire de la levée des fonds de Pastef défraie la chronique depuis quelques jours au Sénégal. En effet, le parti d'Ousmane Sonko, arrivée troisième lors de la présidentielle de 2019, a initié la semaine dernière une campagne pour collecter auprès de ses membres et sympathisants les ressources financières destinées à une tournée de son leader dans toutes les régions du Sénégal.

Grâce à leur génie de communication dans les réseaux sociaux, Pastef a levé la rondelette somme de près de 126 millions de Fcfa soit près 200.000 euros en quelques heures seulement. Ainsi, à 3h du matin, le ministère de l'Intérieur sortira un communiqué pour rappeler que les partis politiques ne peuvent recevoir de subsides venant de pays étrangers et que seuls les financements provenant de leurs membres ou sympathisants nationaux sont autorisés. par conséquent, tout parti politique contrevenant aux dispositions légales s'expose à sa dissolution. La menace envers Pastef est à peine voilée et, depuis, la polémique enfle.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 05/01/2021 à 16h01, mis à jour le 06/01/2021 à 15h42