Sénégal: quatre soeurs et un frère meurent dans un tragique incendie

Ces débris sont tout ce qui reste de la maison des Diaz, après l'incendie qui a tué 5 personnes

Ces débris sont tout ce qui reste de la maison des Diaz, après l'incendie qui a tué 5 personnes. DR/

Le 11/05/2017 à 18h00, mis à jour le 11/05/2017 à 18h01

Cinq frère et soeurs ont perdu la vie dans un incendie aux Parcelles assainies, une grande commune de Dakar. Leur oncle, pyromane par mégarde, a été arrêté dans un bar.

Cependant que le Sénégal ne s’est pas encore remis du drame de l’incendie du Daaka de Médina Gounass qui a fait 29 morts, le feu a encore fait des victimes. 

Un incendie s’est produit à l’unité 17, l'une des 24 que compté la populeuse commune des Parcelles assainies à Dakar, mercredi 10 mai. Le feu a ôté la vie à cinq membres d’une même famille. Ils sont tous morts asphyxiés. Leur oncle serait à l’origine de ce drame qui a décimé la famille Diaz.

Des flammes d’une rare violence ont ôté la vie à quatre filles et un garçon de même père et de la même mère. Il s’agit de Astou, Fama, Ma Nabou , Bébé Ndèye et leur frère Gorgui Kader. Le feu a été allumé, par manque de lucidité, par leur oncle Mansour Fall qui, selon les premiers éléments de l’enquête, serait un habitué des bars.

Une thèse que confirme le film de son arrestation. Il a été appréhendé, à la suite du drame, dans un débit de boissons, à quelques encablures du domicile familiale. Dans son ivresse, l’oncle Mansour Fall aurait lancé une bougie allumée dans une poubelle qui se trouvait dans la maison. Et c’est de là qu’est parti le feu.

Malheureusement, au moment du drame, Codou Fall, la mère des cinq victimes était sortie chercher un extrait de naissance pour l’une de ses filles qui devait être candidate au concours d’entrée en sixième.

C'est l'émoi chez les habitants des Parcelle assainie, éplorés à l’idée que Codou Fall ne verra plus jamais son innocente progéniture qui, d’après les témoignages des riverains, «était très bien éduquée». «Leur mère est également est une vraie battante. Elle n’a cessé de se démener pour assurer la dépense quotidienne et veiller à leur scolarité», a témoigné une voisine du quartier.

Quand à Abdourahmane Sall, l’imam du quartier, il pointe du doigt "les nombreux bars qui continue de proliférer dans leur localité». Selon lui, «les populations sont d’une correction exemplaire, sans quoi, elles se seraient fait justice elles-mêmes en saccageant tous les débits de boissons". 

Ce drame qui a décimé la famille Diaz repose sur la table, la question du manque de civisme de certains citoyens qui, bien des fois, exposent leurs vies et celles des leurs concitoyens. Comme le démontre bien les faits, l’incendie du Daaka de Médina Gounass, qui avait emportée la vie de 29 personnes, a aussi été causé par la négligence de certaines personnes qui avaient allumé un petit feu pour faire du thé.

Malheureusement, les erreurs similaires se multiplient sans que les Sénégalais ne se montrent plus prudents. A titre d’exemple, l’incendie qui s’était déclarée au marché HLM de Dakar, le 9 avril dernier a fait d'importants dégâts matériels. Plusieurs centaines de millions de Fcfa sont partie en fumée. Il a été causé par un court-circuit du aux nombreux branchements clandestins d’électricité.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 11/05/2017 à 18h00, mis à jour le 11/05/2017 à 18h01