Afrique de l'Ouest: les femmes réclament plus de présence dans les forces de défense et sécurité

Depuis plusieurs années, les femmes sont intégrées aux forces de défense et de sécurité, mais leur nombre reste faible.

Depuis plusieurs années, les femmes sont intégrées aux forces de défense et de sécurité, mais leur nombre reste faible. . DR

Le 05/09/2019 à 12h33, mis à jour le 05/09/2019 à 12h49

Seuls 10% des effectifs des forces de défense et de sécurité des pays de la sous-région sont constitués de femmes. Pour corriger cette anomalie, les représentants de la gent féminine de plusieurs pays ouest-africains sont à Dakar.

Du 4 au 6 septembre se tient à rencontre internationale sur la place des femmes dans les forces de sécurité et de défense, dans lesquelles elles restent sous-représentées. Pour l’occasion, le ministre sénégalais de la Défense, Sidiki Kaba, est devenu leur avocat.

Sidiki Kaba a souligné, lors de la cérémonie d’ouverture, mardi 3 septembre, l’urgence de l’augmentation du ratio des femmes au sein de forces de défense et de sécurité des pays de la sous-région ouest-africaine.

«Les femmes qui constituent près de la moitié de nos populations sont faiblement représentées au sein des forces de l’ordre. Il urge d’y apporter des correctifs nécessaires à ce niveau», a-t-il dit à l’inauguration, à Dakar, de conférence régionale des femmes sous le thème «Parer la route à la femme».

A noter que 30 femmes issues des forces de l’ordre et de défense du Sénégal, du Mali, du Burkina faso et du Niger, sont venues participer à cette conférence qui prendra fin le vendredi 6 septembre 2019.

Il a également dénoncé le faible nombre de personnels féminins au sein des postes de responsabilité et de commandement des forces de l’ordre, et qu’il est temps de renverser cette tendance.

«Nous reconnaissons que la nécessité d’une meilleure intégration des femmes dans les forces de l’ordre est absolue mais aussi et surtout le devenir et leur avancement aux grades supérieurs restent incontestables», a aussi défendu Sidi Kaba.

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, Tulinabo Mushingi est revenu sur la volonté de son pays à appuyer l’engagement significative des femmes au sein des forces de sécurité et de défense.

Aïssata Fall, cheffe du service des enquêtes judiciaires de la division spéciale de cybersécurité de la Direction de la police judiciaire s’est, quant à elle, félicitée du fait que ses sœurs des pays de la sous-région soient venues participer à cette conférence.

«La présence de nos sœurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso est un signal fort, et nous remercions les autorités de ces pays d’avoir bien voulu les désigner pour y participer», a-t-elle dit.

Elle a également annoncé la mise en place, après la conférence, d’un «vaste et dynamique réseau des femmes en fonction dans les différentes unités des forces de défense et de sécurité des quatre pays participants à cette rencontre.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 05/09/2019 à 12h33, mis à jour le 05/09/2019 à 12h49