Sénégal. Covid-19: explosion des nombres de cas et de décès

Coronavirus, encore des morts au Sénégal

Coronavirus, encore des morts au Sénégal. Dr

Le 24/06/2020 à 17h09, mis à jour le 24/06/2020 à 17h11

A ce rythme, il y a de quoi craindre pour le Sénégal. Il ne se passe plus un jour sans qu’on déplore en moyenne 3 décès. Le pays qui a franchi la barre des 6.000 cas de contamination au Covid 19, ce mardi 23 juin, comptabilise désormais 93 décès.

Au Sénégal, le compteur du Covid-19 s'affole. Depuis plus d’une semaine, les morts liées au nouveau coronavirus se multiplient. Ce mardi, le docteur Aloyse Wally Diouf, qui faisait le bilan de la situation du jour, a annoncé 3 nouveaux décès, puis quatre ce mercredi. Ce qui porte le nombre de morts à 93. Pis, les patients en réanimation augmentent. Ils sont 23 cas graves pris en charge dans les services d’urgence des différents hôpitaux du pays.

Hier mardi, sur 1.045 tests réalisés, 4 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 6,1%. Même si en majorité, il s'agit de cas contacts suivis, il n’en demeure pas moins la présence de cas communautaires, 13 au total, répertoriés dans des lieux à forte concentration humaine comme Touba ou encore Dakar. Dakar qui est devenu l’épicentre de la maladie concentre à elle seule plus de 5.000 cas sur les 6.034 déclarés à ce jour au Sénégal.

A ce jour donc, le Sénégal a enregistré 6.034 déclarés positifs, dont 4.046 guéris et 1.898 sous traitement.

Il y a quelques jours, Dr Fallou Samb, membre de l’ordre des médecins du Sénégal, parlait de la situation actuelle du coronavirus au Sénégal. Il demandait aux autorités de revenir aux mesures restrictives pour éviter le pire. Selon lui, la situation est très préoccupante.

Etayant ses propos, il révèle qu’à l’hôpital Dallal Diam, tous les 200 lits sont déjà occupés. Ainsi, prédit-il, s’il y a une nouvelle inflation, on risque d’avoir de sérieux problèmes parce que les malades pourraient partir sans assistance médicale». Selon lui, cette situation était prévisible à cause du changement de paradigmes et de politiques de prises en charge de cette lutte au niveau des autorités. «C’était tout à fait prévisible parce que depuis le discours du 11 mai du président de la République, on s’est rendu compte de ce relâchement des populations qui ne respectent plus les mesures barrières», constate-t-il pour le déplorer.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 24/06/2020 à 17h09, mis à jour le 24/06/2020 à 17h11