Arrêtés pour trafic de drogue à Dakar, deux étudiants marocains risquent la perpétuité

Trafic de drogue

Trafic de drogue. Dr

Le 16/07/2020 à 15h27, mis à jour le 16/07/2020 à 15h41

Zineb O., étudiante domiciliée à Fann Hock, et Housni Y., étudiant en première année de pharmacie résidant à la Gueule Tapée, tous deux de nationalité marocaine et inscrits à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, ont été arrêtés pour trafic de drogue.

Selon le quotidien sénégalais Libération qui livre l’information dans sa parution de ce jeudi 16 juillet, les deux étudiants été arrêtés par la Section de recherches de la Gendarmerie, suite à une dénonciation portant sur un camion transportant de la drogue, du haschich plus précisément, une substance illicite au Sénégal.

Le camion était à Rosso et devait arriver à Dakar où la drogue serait déchargée dans un hangar de la Médina. Arrivé à 6h du matin à la Médina, le camion sera intercepté avec son chauffeur. Les 12 kilos de drogue étaient cachés dans des boîtes de chocolat.

Le chauffeur, qui ignorait que plusieurs colis contenaient de la drogue, aurait aussitôt balancé les propriétaires du chargement en acceptant de coopérer avec les enquêteurs de la SR qui vont piéger les étudiants marocains et le commerçant. Au nombre de trois, ces derniers se sont présentés sur les lieux quelques heures plus tard, en ignorant que l’endroit avait été cerné. Le cerveau, basé au Maroc, a été formellement identifié. Ancien étudiant à l’UCAD, il avait quitté le Sénégal après avoir fait de la prison pour trafic de drogue.

Au Sénégal, ces étudiants risquent gros avec la fameuse loi Latif Gueye portant criminalisation du trafic international de drogue. Une loi qui est à l'origine du surpeuplement carcéral, selon des acteurs de la justice qui veulent la révision du Code des drogues dont les nouvelles dispositions ont été adoptées par le Parlement sénégalais, en 2007, pour des raisons politiques, et promulguées par le chef de l'Etat.

En effet depuis 2007, les trafiquants de drogue au Sénégal encourent une peine allant de 10 ans d'incarcération à la prison à vie et le pire dans tout ça, c’est qu'il faut du temps avant que leur dossier soit traité. 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 16/07/2020 à 15h27, mis à jour le 16/07/2020 à 15h41