La disparition en plein océan Atlantique, au large du Sénégal, en cette semaine qui s'achève, d’un pêcheur, père de famille, et de deux de ses enfants, soulève encore une fois les problématiques de la dangerosité nouvelle de ce métier traditionnel, et celles de l’avenir de la pêche artisanale, qui est pourtant une activité vitale de l’économie du pays.
Les pêcheurs artisanaux du pays ont en effet dû subir des deuils à répétition ces derniers mois. Le poisson se faisant rare sur les côtes sénégalaises, ils sont contraints de s’aventurer très loin, en pleine mer, dans des zones de l'Atlantique où seuls les marins à bord de bateaux industriels peuvent mener leurs activités sans difficultés.
Les conséquences qui s'ensuivent pour les pêcheurs artisanaux sont souvent tragiques: ceux-ci peuvent payer de leur vie les risques qu'ils sont contraints de prendre en s’éloignant ainsi des côtes.
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De l'avis de ces pêcheurs, la situation qui prévaut actuellement sur les côtes sénégalaises est essentiellement due au nombre élevé de bateaux de pêche industrielle dans les eaux territoriales du pays. Ceux-ci sont, de leur avis, à l’origine d'une surpêche, et donc de la rareté en poisson.
Les pêcheurs artisanaux, qui approvisionnent le pays en poisson frais, demandent donc à l’Etat de limiter ses accords de pêche avec des pays étrangers.
Ils réclament aussi aux autorités un accompagnement de l'ensemble des acteurs de cette filière, vitale à l'économie du pays, et qui emploie des centaines de milliers de Sénégalais.