Au Sénégal, la légende raconte que lors de la nuit de tamxarit, c'est-à-dire la nuit du 9 au 10 du mois hégirien de muharram, les anges descendent pour peser les humains et ils emporteront ceux qui sont les plus légers. Alors, il faut que les mères préparent suffisamment de couscous à base de miel et qu'il soit le plus savoureux possible pour aiguiser l'appétit des petits et des grands.
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C'est donc par des victuailles que démarre la première fête musulmane de l'année et comme il est recommandé d'y faire plaisir à la famille et d'aider ses proches, les enfants en profitent pour aller de maison en maison pour récupérer des étrennes. C'est le côté folklorique du tamxarit que les wolofs sénégalais appellent "taajabóon".
Par petits groupes, ils font le tour des maisons et chantent pour les chefs de familles à qui ils rappellent leur mission sur terre, notamment jeûner et prier convenablement pour espérer le paradis dans l'autre monde. Une tradition rendue célèbre par la célèbre chanson d'Ismaël Lo.