Au café-snack Venezia, beaucoup s'étaient donné rendez-vous ce samedi 11 novembre pour suivre le choc à la tête du groupe C entre la Côte d'Ivoire et le Maroc. Ils étaient déjà plusieurs dizaines dès 16h. De nombreux étudiants certes, mais ce "douzième homme" marocain à la sauce locale était composé de supporters de tous âges.
Quand Papa Bacary Gassama, l'arbitre gambien, donne le coup d'envoi, il n'échappe pas à l'œil avisé de certains qu'il s'agit du même arbitre que lors du match retour de la finale de Ligue des Champions entre Le Wydad et Al Ahly. C'est le soulagement, puisque la plus grande crainte des supporters marocains était de tomber sur un arbitre incapable de gérer la pression au chaudron du stade Félix Houphouët Boigny d'Abidjan.
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A ce bref soulagement succède la crispation des débuts de match que vivent les amateurs de football chaque fois que leur équipe a un rendez-vous important. Pourtant, les Lions de l'Atlas vont rapidement montrer qu'ils n'étaient pas venus à Abidjan pour jouer un match nul qui serait synonyme de qualification, encore moins pour faire du tourisme.
Quand à la 25e minute, le premier but arrive, le Venezia tout entier se lève comme un seul homme pour faire exploser sa joie. Et à la trentième minute, le deuxième but des Lions rompt définitivement le silence de cimetières qui commençait à se réinstaller après la première réalisation marocaine. On pouvait désormais boire son verre de café ou de thé à la menthe, tout en gardant l'œil rivé sur l'écran et en continuant de commenter là performances des Lions de L'Atlas qui n'ont pas perdu un seul de leurs matchs. À la mi-temps, tous étaient convaincus que cette fois était la bonne: les Lions retourneront bel et bien en Coupe du monde, en Russie, 20 ans après avoir représenté l'Afrique en 1998 en France.