Mondial 2018: le Sénégal a la défaite amère et s'en plaint à la FIFA

La Colombie élimine le Sénégal

La Colombie élimine le Sénégal. dr

Le 03/07/2018 à 16h45, mis à jour le 03/07/2018 à 16h49

Deux fautes non sifflées à l’intérieur de la surface de réparation de la Colombie ont été à l’origine de l’élimination du Sénégal lors de la Coupe du Monde 2018. La Fédération sénégalaise de football (FSF) demande à la FIFA de revoir le système de la vidéo assistance referee (VAR).

La Fédération sénégalaise de football (FSF) estime que le penalty non accordé à Sadio Mané et la faute de main, dans la surface de réparation, du défenseur Yéri Mina que l’arbitre central a refusé de siffler contre la Colombie, ont été à l’origine de son élimination de la Coupe du Monde en Russie. Pour protester contre ces deux décisions arbitrales lourdes de conséquences, les dirigeants du football sénégalais ont demandé à la FIFA de revoir la vidéo assistance referee (VAR) et la règle de fair-play qui ont récemment été introduites dans la compétition.

Le fait est que les règles, récemment introduites dans la Coupe du Monde par la Fédération internationale de football association (FIFA), ne font pas l’unanimité. Dans une lettre adressée à cette instance, le Sénégal a soulevé un certain nombre de dysfonctionnements.

«La Fédération sénégalaise de football proteste contre deux décisions arbitrales du match 48 du Mondial entre le Sénégal et la Colombie. La fédération n’approuve pas le fait que le penalty accordé au Sénégal suite à une faute commise sur Sadio Mané dans la surface de réparation ait été annulé après consultation de la VAR», lit-on dans la lettre de la FSF à la FIFA. «L’arbitre qui était à quelques mètres de l’action était bien placé et donc n’aurait pas dû revenir sur sa décision». Mieux encore, «le défenseur colombien fautif devait être sanctionné d’un carton rouge», poursuit l'auteur de la missive. 

Le FSF fustige également le fait que l’arbitre n’ait pas sanctionnée une faute de main très visible du défenseur central colombien Yeri Mina, à l’intérieur de la surface de réparation, à la 76e minute du match. A rappeler que le Sénégal, qui avait le même nombre de points et la même goal-différence que le Japon, a été recalé au premier tour de cette Coupe du Monde, au profit de ce dernier. Du fait de la règle de fair-play, les poulains d’Aliou Cissé, qui avaient récolté 6 cartons jaunes, ne pouvaient pas passer devant les Japonais qui n’avaient que 4 avertissements.

Sur ce point également, la FSF a déploré le manque de fair-play du Japon. «La FSF déplore le fait que les Japonais aient littéralement refusé de jouer en apprenant le score de 0 à 1 entre le Sénégal et la Colombie», lit-on dans la lettre.

Il faut dire qu’avec ce score (0-1) entre le Sénégal et la Colombie (deux équipes du Groupe H), une défaite du Japon (0-1) contre la Pologne qualifierait automatiquement l’équipe nipponne.

D’ailleurs, le sélectionneur japonais a reconnu avoir délibérément refusé de jouer le reste du temps réglementaire après le but de la Colombie contre le Sénégal. Cette attitude des Samouraïs bleus n’est pas fair-play, mais elle leur a été bénéfique.

Toutefois, des professionnels du football mondial se sont élevés pour dénoncer le fait que, «pour des considérations qui tranchent d’avec l’esprit sportif, les représentants du continent africain soient toujours défavorisés par les arbitres, au profit des pays les plus riches». II faut reconnaître que, dans leur grande majorité, les arbitres nourrissent un complexe par rapport aux représentants des pays dits développés, plus à même de faire gagner de l’argent à la FIFA.

Et la plupart des pays membres de la FIFA tombent dans ce piège des considérations pécuniaires qui, à la longue, finira par tuer les valeurs sportives de telle ou telle autre sélection. Le Maroc en a récemment fait les frais concernant sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde 2026.

Par Mamadou Awa Ndiaye (Dakar, correspondance)
Le 03/07/2018 à 16h45, mis à jour le 03/07/2018 à 16h49