Football. Co-organisation de la CAN: la Guinée éconduit le Sénégal

La coupe d'Afrique des Nations

La coupe d'Afrique des Nations. dr

Le 25/01/2019 à 09h32, mis à jour le 25/01/2019 à 09h49

Sanoussy Bantama Sow, ministre guinéen des Sports, vient de décliner la proposition d'Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de Football, de co-organiser la CAN 2025.

Le gouvernement guinéen veut profiter de l’organisation de la CAN 2025 pour régler ses problèmes d’infrastructures. C’est du moins ce que laisse entendre Sanoussy Bantama Sow, ministre guinéen des Sports, qui vient de refuser l’offre de la co-organisation de cette compétition qui lui a été formulée par le président de la Fédération sénégalaise de Football.

C'est en effet la Guinée (Conakry) qui devait organiser la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) en 2023. Mais le retard enregistré par le Cameroun dans la réalisation des infrastructures devant accueillir la compétition en 2019 a grandement perturbé le programme de la CAF sur les trois prochaines éditions de la phase finale de la CAN. 

Ainsi, l'organisation de la CAN 2023, qui devait, au départ, revenir à la Guinée, est allée à la Côte d'Ivoire, pourtant pays organisateur de l'édition 2021. En conséquence, l'organisation de la CAN 2025, quant à elle, revient à la Guinée. 

L’annonce de la modification de ce calendrier de la Coupe d’Afrique des Nations a poussé Augustin Senghor, président de la Fédération Sénégalaise de Football, à faire une proposition à la Guinée.

«Le Sénégal pourrait participer, avec la Guinée, à l’organisation de la CAN 2025», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI).

Mais au vu de la réponse que lui apporte Sanoussy Bantama Sow, le patron du football sénégalais n'avait visiblement pas consulté au préalable les responsables guinéens. 

«La Guinée ne peut pas se camoufler derrière un pays pour dire que nous allons juste organiser la fête (la cérémonie d'ouverture, Ndlr). La Guinée veut profiter de la CAN 2025 pour sortir [de ses] problèmes d’infrastructures. Donc nous allons profiter de la CAN 2025 pour réaliser des infrastructures dans les plus grandes villes de notre pays. Soit la Guinée n’est pas prête à organiser, soit nous sommes prêts à organiser et nous l’assumerons…Il n’y a pas de co-organisation, 2025 sera la Guinée ou la Guinée», a-t-il martelé hier devant la presse.

Notons qu’à partir de cette année 2019, la CAN qui doit avoir lieu du 15 juin au 19 juillet 2019, passera pour la première fois, de 16 à 24 équipes. C'est ce qui fait que l'idée d'une co-organisation de la CAN sur deux pays fait, doucement, mais sûrement, son chemin. 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 25/01/2019 à 09h32, mis à jour le 25/01/2019 à 09h49