Kiosque le360 Afrique. La Tunisie a réussi son pari d’attirer des investisseurs étrangers pour relancer son économie. En effet, la Conférence internationale sur l’investissement a permis d’attirer un nombre important d’Etats, d’investisseurs et de fonds d’investissement en Tunisie.
Selon les données définitives distillées par Mohamed Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, «la manifestation a compté la participation de 4500 personnes, 1500 partenaires économiques, 70 pays participants, 40 délégations officielles et a permis d'engranger un montant total de financements de 34 milliards de dinars», d'après les propos rappoertés par le site "tunisie14.tn".
Plusieurs conventions ont été signées lors de cette rencontre. Par pays, c’est la France, premier partenaire économique de la Tunisie, qui arrive en tête avec un prêt de 3 milliards de dinars sur 4 ans, 400 millions de dinars supplémentaires sous forme de financement à des conditions préférentielles et un don de 25 millions de dinars. En plus, la France s’est engagée à intensifier la conversion de la dette de la Tunisie en projets de développement (hôpitaux régionaux).
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Outre la France, l’Arabie saoudite s’est engagée à hauteur d'1,8 milliard de dinars à travers le fonds saoudien avec des financement à des conditions préférentielles sur 25/30 ans à un taux d’intérêt de dépassant pas 2% avec un délai de grâce de 5 à 7 ans.
Pour sa part, l’Union européenne a accordé un don de 500 millions de dinars.
Les institutions financières ont été plus généreuses. La Banque européenne de d’investissement (BEI) a annoncé 6,8 milliards de dinars sur 4 ans et 600 millions de dinars de financement à des conditions préférentielles sur 6 ans. Pour sa part, le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) a avancé un montant de 3,3 milliards de dinars de financement à des conditions préférentielles sur 30 ans et 7 ans de grâce.
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Quant à la Banque africaine de développement (BAD), outre l’annonce de l’installation d’un bureau régional pour l’Afrique du nord à Tunis, l’institution panafricaine a annoncé 309 millions de dinars de financement et un engagement de 1,5 milliard de dinars pour les 4 prochaines années.
Outre les conventions signées, les promesses de financement ont porté sur 19 milliards de dinars. Celles-ci viennent de la BAD (5 milliards de dinars), Banque islamique de développement (4,4 milliards sur 5 ans), Qatar (2,8 milliards), Banque mondiale (2,2 milliards), Koweït (1,1 milliard), Suisse (560 millions de dinars), Turquie (250 millions) et Canada (50 millions).
Ces promesses restent tributaires des négociations en cours avec le Fonds monétaire international (FMI).
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D’autres partenariats ont été signés avec Microsoft, Smart Tunisia et DécoD Technologies (400 postes d’emploi) et Stafim/groupe PSA pour le montage et la commercialisation d’un véhicule pick-up de la marque Peugeot.
De même, le ministère du Tourisme et le groupe qatari «Al Majida» ont annoncé le lancement d’un mégaprojet touristique à Gammarth pour un investissement global de 450 millions de dollars!, Son homologue de la Santé a signé avec un groupe britannique pour le financement d’hôpitaux.
Bref, «Tunisia 2020» a été un franc succès dans le contexte actuel de crise mondiale et d’un environnement difficile marqué par l’insécurité en Tunisie. Reste aux dirigeants tunisiens de mettre en place les conditions idoines pour un décollage de l’économie tunisienne après bientôt 6 ans de ralentissement.