Dans des pays comme le Sénégal, la Tunisie ou la France, le rêve de certains patrons est de ne plus avoir à faire face aux grèves bien trop fréquentes. En Tunisie, Abdelwaheb Ben Ayed, le très puissant patron de Poulina Group Holding, est visiblement dans le même cas. Il vient d’annoncer, à l'occasion de la communication financière de son groupe, qu’il comptait renforcer sensiblement l’automatisation de ses entreprises industrielles. En d’autres termes, il compte acquérir des robots et des automates afin d’améliorer aussi bien la productivité que le rendement. Ben Ayed ne s’en est pas caché, son seul objectif est d’atténuer l’impact des grèves à répétition et des multiples protestations sociales menées par ses employés.
Tunisie: une loi de finances 2017 qui fâche tout le monde
Il faut dire que depuis la Révolution du jasmin en 2011, les syndicats se sont sentis libérés et multiplient les revendications en tous genres qui paralysent parfois des pans entiers de l’économie. Quoi qu’il en soit, le premier industriel tunisien ne lésine pas sur les moyens. Ce ne sont pas moins de 665 millions de dollars, soit 1,55 milliard de dinars qui seront investis dans divers projets dont une bonne partie ira vers cette automatisation.
Le groupe Poulina qui a débuté dans l’aviculture -d’où son nom- est désormais présent dans plusieurs pans de l’économie dont l’immobilier, la métallurgie, le tourisme, les travaux publics, l’emballage, l’agroalimentaire, le bois et la grande distribution…